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Accidents domestiques : comment protéger ses enfants
Chaque année, 230 enfants de moins de quinze ans décèdent dans un accident de la vie courante. Des événements tragiques que des mesures simples, comme la surveillance attentive des tout-petits et la sécurisation du logement, permettraient pourtant d’éviter.
Une casserole dont la queue dépasse de la table de cuisson, une bouteille de détergent mal rangée, une fenêtre laissée ouverte… et c’est la catastrophe. Chaque jour, quelque 2 000 enfants de 0 à 6 ans sont victimes d’un accident de la vie courante, selon l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes). Ces accidents sont responsables d’environ 230 décès annuels chez les moins de quinze ans.
Gare aux chutes
Chez les plus jeunes, c’est à l’intérieur du logement que se produisent la grande majorité des accidents, qualifiés dès lors de domestiques. Si les chiffres sont conséquents, la plupart de ces accidents pourraient pourtant être aisément évités grâce à des mesures de bon sens. La parade consiste à bien identifier les risques. « Dans la maison, la cuisine, le
salon et la salle de bains constituent les lieux les plus propices aux accidents », indique Félicie David, chargée de mission Accidents de la vie courante à l’Inpes. Dans le salon, il faut éviter le meuble placé sous la fenêtre qui pourrait servir de marchepied pour le vide, prévoir des protections sur les coins de la table basse et du meuble de la télévision, ou encore penser à ne pas laisser traîner les cacahuètes de l’apéritif de la veille. Mais surtout, pas question de laisser le petit sans surveillance sur sa chaise haute ou juché sur le canapé. « De la naissance à 6 ans, la chute reste l’accident le plus courant », prévient Félicie David.
Les pièces d’eau
Dans la salle de bains, il convient de proscrire l’accès aux placards et à l’armoire à pharmacie qui sera placée en hauteur et fermée à clé. « La vigilance absolue est surtout recommandée quand bébé prend son bain. Répétons-le : un enfant peut se noyer dans 20 cm d’eau ! ». Bref, le téléphone peut bien sonner dans la pièce voisine, vous ne devez pas quitter votre bambin des yeux. Quant à la cuisine, son accès devrait tout simplement être proscrit aux petits tant les dangers y abondent. Entre l’eau bouillante dans la casserole, les couteaux acérés rangés dans un tiroir accessible, les produits ménagers simplement déposés sous l’évier, ce ne sont pas les causes d’accidents qui manquent …
De la pédagogie pour limiter les risques
Quand l’enfant grandit, il développe une forte curiosité pour son environnement et entend bien imiter les adultes. Problème, il reste incapable de mesurer les risques. Au fur et à mesure qu’il acquiert de l’autonomie, il revient aux parents d’associer un volet didactique à leur surveillance attentive. « La responsabilisation de l’enfant est fondamentale, assure Félicie David. Dès qu’il est en âge de comprendre, il faut lui montrer et lui expliquer les situations dangereuses de la vie quotidienne. » En d’autres termes, pas de remontrance ou de gros yeux, mais des mots adaptés à son âge.
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