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Varicelle : le vaccin pour qui ?

Publié le 29/04/15

La varicelle est bénigne chez l’enfant. Ses complications sont en revanche bien plus graves et fréquentes chez l’adulte. Si la vaccination n’est pas recommandée aux jeunes malades, elle doit être envisagée pour plusieurs catégories d’adultes

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Le nez qui coule, une légère fièvre, puis des vésicules rouges qui viennent dessiner des constellations sur la peau : il ne fait guère de doute que vous êtes en présence d’une varicelle. Cette maladie très contagieuse est causée par le virus varicelle zona (VZV) et touche essentiellement les enfants. La moitié d’entre eux est contaminée avant l’âge de 5 ans, et 90 % ont contracté la maladie avant 12 ans. Si certains cas présentent des complications – le plus souvent des surinfections cutanées – la grande majorité des varicelles chez l’enfant reste bénigne. Pour preuve : alors que deux vaccins permettant de prévenir l’apparition de la maladie sont commercialisés depuis 2004, les pouvoirs publics ne recommandent pas une vaccination généralisée de tous les enfants.

Risques aggravés pour les plus de 20 ans

Si la varicelle est presque toujours sans conséquence chez les jeunes sujets, ses complications se font plus fréquentes à mesure que l’âge du malade augmente, pour atteindre un maximum après 20 ans. « La mortalité liée à la varicelle concerne 65 % des plus de 15 ans, alors qu’ils représentent moins de 5 % des cas de varicelle », précise le professeur Daniel Floret, qui préside le Comité technique des vaccinations. Si les infections cutanées sont plus rares chez l’adulte que chez l’enfant, les atteintes respiratoires (pneumopathies, pleurésies, etc.) et les complications neurologiques (méningites, encéphalites, myélites, etc.) surviennent en revanche sept fois plus souvent.

Les populations à risques

Ces complications – parfois mortelles – auxquelles risquent d’être confrontés les adultes qui n’ont jamais développé la varicelle ont conduit le Haut Conseil de la santé publique à recommander la vaccination de plusieurs groupes de population. Les vaccins sont ainsi préconisés et remboursés à 65 % par l’Assurance maladie aux personnes de plus de 18 ans qui ont été en contact avec un malade dans les trois jours suivant l’éruption. Les étudiants entrant en première année d’études médicales ou paramédicales sont aussi concernés, de même que les professionnels des crèches et collectivités accueillant de jeunes enfants. Cette recommandation concerne également toutes les personnes en contact étroit avec des individus dont les défenses immunitaires sont affaiblies. Même préconisation enfin pour les femmes qui envisagent une grossesse ou celles qui viennent de donner le jour à leur premier enfant.

Sachez que La Mutuelle Générale rembourse le vaccin intégralement en complément de la Sécurité sociale, comme pour l’ensemble de la pharmacie à 65 %.