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Lorsqu'une hypertrophie de prostate rend le quotidien invivable malgré les médicaments, la chirurgie devient incontournable. Heureusement, les techniques mini-invasives par laser s'imposent de plus en plus dans l'adénome prostatique, rapides et surtout avec peu de complications hémorragiques.
L'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) ou adénome prostatique est une des affections bénignes les plus fréquentes chez l'homme passé 50 ans. Avec l'âge, les cellules de la prostate (glande de l'appareil reproducteur masculin) se multiplient et donnent une prostate hypertrophiée appelée « adénome de prostate » ou adénome prostatique ; la glande pèse alors plus de 30 grammes. Cela passe inaperçu chez la plupart des hommes mais pour près d'un million d'entre eux, cette excroissance de la prostate provoque des symptômes gênants. Cette masse peut en effet soit obstruer le canal de l'urètre par où s'écoule l'urine (difficulté à l'évacuation de la vessie/dysurie), parfois provoquer des mictions très fréquentes (pollakiurie) ou urgentes (impériosité) voire entraîner des complications (lithiases) parfois sévères comme une insuffisance rénale ou une rétention urinaire aiguë (complète).
Avant de penser « opération chirurgicale », plusieurs médicaments peuvent être prescrits au long cours pour soulager les symptômes :
Malgré ces médicaments, près de 70 000 opérations pour hypertrophie prostatique bénigne (HBP) sont pratiquées chaque année en France, ce qui en fait la chirurgie la plus courante chez l'homme. Les urologues ne la proposent qu'en cas d'échec des médicaments ou en cas de complication grave de l'adénome prostatique comme un blocage complet pour uriner.
Dr Vincent Misraï, chirurgien urologue (Clinique Pasteur, Toulouse) : « Parler de prostate est encore tabou, associé à des problèmes d'érection ou d'incontinence.... Pourtant, il faudrait consulter l'urologue dès lors que l'on ressent des difficultés à uriner et non pas une fois le débit urinaire devenu très faible, situation pourtant la plus fréquente aujourd'hui. A trop attendre, dans l'adénome prostatique l'efficacité des médicaments et des chirurgies laser ou conventionnelles en sera réduite. ».
Source : e-santé
Hélène Joubert journaliste scientifique
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