Aller au contenu principal

Sommaire

Bébé et l'acquisition de la propreté

Dans la majorité des cas, les enfants deviennent propres spontanément entre dix-huit mois et trois ans. La méthode à suivre pour qu'un enfant devienne propre est très simple : laisser l'enfant évoluer à son rythme. Proposez-lui un pot, montrez-lui comment s'en servir et attendez qu'il ait envie de l'utiliser.

Publié le 07/09/10

Comment s'y prendre pour aider son enfant à devenir propre ?

Inutile de s'inquiéter, de forcer ou d'humilier un enfant qui ne va pas sur le pot. En général, c'est qu'il n'a pas encore acquis la maîtrise de ses sphincters. Cette évolution naturelle de la maturité se produit entre un an et demi et trois ans, sauf problème physique (très rare) ou psychologique particulier. Il est donc conseillé d'expliquer clairement ce que l'on attend de lui, puis d'attendre patiemment, sans être obnubilé par cet apprentissage. L'éducation ne permettra que de gagner quelques mois. De plus, le fait d'insister peut mener directement à des conflits sans fin et à des conséquences sur la personnalité de l'enfant.

Il convient également d'être très clair sur les mots que l'on emploie et de ne pas tout mélanger. Lorsque l'enfant touche de la terre ou qu'il ramasse quelque chose dans la rue, il ne faut lui dire " c'est caca, c'est sale ". En effet, si on lui demande ensuite d'offrir ses selles comme un cadeau, il risquerait de ne pas comprendre.

Acquisition de la propreté : comment savoir si c'est le bon moment ?

L'enfant doit atteindre un niveau de maturité neuro-musculaire, intellectuel et affectif suffisant. Selon Anne Bacus*, voici quelques indices :

  • il court et monte les escaliers debout ;
  • il aime les jeux d'imitation et faire " comme les grands " ;
  • il est sorti de la phase " dure " de sa période d'opposition systématique, il comprend ce qu'on lui demande et y accède plutôt volontiers ;
  • il a acquis les notions d'ordre et de désordre, il aime faire des petits cadeaux et est dans une période affective stable ;
  • il connaît les mots " pipi ", " pot ", " caca ", etc., et sait à quoi sert le pot puisque vous lui avez bien expliqué ;
  • il est conscient de ce qui se passe dans son corps au moment même, et pas seulement après coup ;
  • il manifeste l'envie d'enlever ses couches et d'aller sur le pot.

Propreté : l'art de ne pas insister

Ne pas insister si votre enfant ne veut pas s'asseoir sur son pot ou y rester, s'il se lève régulièrement sans avoir rien émis ou si cela vous énerve. Si ces situations se répètent souvent, remettez à plus tard l'apprentissage.

Méthode douce pour acquérir la propreté

Si le pot pose des soucis, le Dr Edwige Antier** propose de simplifier le problème en proposant à la place la couche elle-même, dont l'enfant connaît bien l'usage. Il suffit de laisser votre enfant en petite culotte et de lui remettre une couche pendant environ 10 minutes, toutes les une heure et demi ou deux heures. Généralement, il profite de ce moment pour se soulager. Le reste du temps, posez une couche propre sur une chaise. Au bout de quelques jours, il est fort probable qu'il vous apporte lui-même la couche lorsqu'il a envie d'uriner. Progressivement, lorsqu'il aura atteint une bonne maîtrise de ses sphincters, il utilisera le pot sans problème.

La propreté de nuit

Elle survient généralement peu de temps après la propreté de jour. Faites-lui confiance. Dès que sa couche est sèche au réveil de la sieste, supprimez-la avec son accord. Souvent, l'enfant se retient dès lors qu'il se sent libéré de sa couche. Vous l'enlèverez ensuite pour la nuit, mais ne tardez pas trop si vous sentez que votre enfant est prêt, sinon il pourrait régresser. Mais inversement, si ces tentatives sont infructueuses, remettez à plus tard. Se réveiller dans un lit mouillé et froid est dur pour le moral et décourageant. Sachez que se réveiller la nuit et se lever pour aller au pot demande un bon niveau de maturité. De même, passer toute une nuit sans uriner nécessite une vessie déjà bien développée.

A savoir

  • La maîtrise des selles et des urines se fait à peu près simultanément. On a généralement l'impression que c'est plus facile avec les selles, mais c'est simplement en raison de leurs horaires prévisibles.
  • L'enfant comprend mieux l'utilité du pot s'il ne porte pas de couche en permanence. Comme les accidents sont inévitables, l'été est la période idéale pour cette initiation. S'il fait pipi par terre, portez-le rapidement sur le pot, félicitez-le sans plus et ne le grondez surtout pas. Ces accidents sont sans importance.
  • Souvent, bébé fait pipi dès qu'on lui enlève sa couche. Le Dr Edwige Antier explique que cette miction est provoquée par la sensation de fraîcheur et de nudité. Ainsi, un bébé qui a souvent les fesses nues quand il urine, développe une sensibilité plus fine que celui qui est élevé en couches, bien emballé dans ses urines et ses selles jusqu'au prochain change. En conclusion, ne perdez jamais une occasion de mettre bébé les fesses à l'air (sauf s'il n'apprécie pas).
  • S'il ne fait rien dans son pot, mais fait dès qu'on lui remet sa couche. Ne vous fâchez pas ! Le pot est une contrainte supplémentaire dans cet apprentissage complexe. De même, on demande à un enfant, particulièrement actif à cet âge, non seulement de rester immobile, mais en plus de se concentrer sur les sensations provenant de sa vessie. Soyez compréhensif !
  • Prévoyez une boîte de jouets pour le moment du pot. Jouez avec lui au début en vous asseyant à côté de lui.

* Anne Bacus, " Votre enfant de un à trois ans ", Edition Marabout. ** Dr Edwige Antier, " Elever mon enfant aujourd'hui ", Edition Robert Laffont.

Isabelle Eustache

En ce moment sur le Blog

Voir tous les articles

Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?

La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.

Ma santé
4 min
Lire l’article

Fin de vie : avec les directives anticipées, chacun a le droit de décider

Les directives anticipées permettent d’exprimer ses volontés en situation de fin de vie. Voici ce qu’il faut savoir.

Ma santé
3 min
Lire l’article

Reste à charge et tarif des consultations médicales : ce qui change ou va changer pour les assurés

Reste à charge porté à deux euros depuis le 15 mai 2024, tarifs en des consultations médicales en hausse. Que retenir de ces nouveautés ?

Ma santé
3 min
Lire l’article