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Être volontaire à un essai clinique

Publié le 24/10/19

En France, tout le monde peut participer à un essai clinique afin de tester de nouveaux médicaments ou de nouvelles méthodes thérapeutiques. Grâce à ces volontaires, la recherche médicale avance.

En janvier dernier, le laboratoire Roche avait annoncé l’arrêt de deux essais cliniques. Ces études scientifiques devaient évaluer l’efficacité et la tolérance d’un nouveau traitement contre la maladie d’Alzheimer auprès de patients atteints de cette pathologie. Mais, de mauvais résultats intermédiaires ont poussé le laboratoire à arrêter l’essai : le traitement n’atteignait pas les objectifs fixés par les chercheurs. « Les résultats obtenus (...) sont décevants, mais ils contribuent de manière significative à notre compréhension de la maladie d’Alzheimer », expliquait dans un communiqué le Dr Sandra Horning, responsable du développement mondial des produits chez Roche. En effet, les essais cliniques sur des humains sont indispensables à la recherche médicale et ce, même en cas de résultats négatifs. Leur but est de tester de nouveaux médicaments ou de nouvelles méthodes thérapeutiques pour, à terme, demander une autorisation de mise sur le marché (AMM). Aucune commercialisation n’est possible sans essais cliniques validés. Mais toutes les découvertes n’ont pas le droit à un essai clinique. Par exemple, lorsque les chercheurs mettent au point un nouveau médicament en laboratoire, ils doivent d’abord le tester sur des animaux. Si ces expériences sont probantes, qu’ils obtiennent l’accord du Comité de protection des personnes (CPP) et l’autorisation de l’Agence nationale de sécurité et des produits de santé (ANSM), l’essai clinique pourra commencer.

Des risques limités au maximum

Tous les citoyens ont le droit de participer à un essai clinique. Les intéressés peuvent s’inscrire d’eux-mêmes, se voir proposer cette expérience lors d’une consultation médicale ou être contactés directement par un laboratoire. Les personnes sélectionnées pour l’essai clinique peuvent toucher des indemnités et restent libres de quitter le programme quand elles le souhaitent. Mais avant de donner leur accord, elles sont informées des modalités de l’essai clinique (rendez-vous médicaux, bilans sanguins, radios, hospitalisations éventuelles, etc) et des risques envisagés par l’équipe médicale. Mais les risques sont limités au maximum : si des effets secondaires apparaissent et s’avèrent néfastes pour la santé des participants, l’étude scientifique sera immédiatement stoppée. De plus, ces expériences sont encadrées par des médecins et surveillées de près par l’ANSM et le CPP qui veille au respect de la santé des participants.

Des bénéfices pour les participants

Les essais cliniques sont chronologiquement divisés en trois parties. La phase 1 reste la plus risquée car c’est la première fois qu’un test est réalisé sur l’humain. De fait, des effets secondaires inattendus par les équipes médicales peuvent apparaitre. Les participants sont très peu nombreux à ce stade de l’essai clinique qui vise principalement à estimer la tolérance de l’organisme et à déterminer la bonne dose de médicaments à administrer. Les deuxième et troisième phases concernent plus de patients et ont pour objectifs de déterminer l’efficacité du traitement et de le comparer à ce qui existait précédemment. En fonction des recherches menées, les patients seront sains ou atteints de la maladie que les chercheurs cherchent à guérir ou traiter avec cet essai. Dans ce deuxième cas, les bénéfices sont importants pour les malades : accès à un traitement innovant et un suivi médical accru et plus fréquent que pour un traitement habituel.

Léa Casian

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