Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Comment s’y prendre pour mesurer correctement sa tension ? Parce que l’hypertension artérielle pourrait être encore mieux dépistée et soignée en France, les experts de la Société Française d’Hypertension ont décidé de modifier les règles pour mieux prendre sa pression artérielle et la surveiller, la clé d’un traitement optimal.
Il y a toujours autant de personnes hypertendues en France, aux alentours de 14 millions. La prévalence de l'hypertension artérielle (HTA) est fréquente et aucune diminution n'a été observée en France entre 2006 et 2015, pas plus que n'a été constatée une amélioration de son dépistage et de sa prise en charge, alertait Santé publique France en 2018*.
Même si la télémédecine n’est pas encore entrée dans les mœurs, une courte majorité des Français (51,9 %) se dit déjà prête pour la télémédecine, selon un sondage conduit auprès de 8 050 personnes à l’occasion du congrès Européen de Télémédecine organisé par la Société française de Télémédecine **. Pour autant, si 55 % des sondés estiment savoir globalement ce qu’est la télémédecine, seul un sur cinq serait en mesure de la décrire de façon précise. Par exemple, le grand public pense souvent que téléphoner au médecin pour adapter la prescription est de la télémédecine, alors qu’il s’agit uniquement d’un acte médical de suivi et de conseil.
Autre enseignement du sondage, la diffusion de l’information sur la télémédecine provient essentiellement des médias, estiment les répondants.
En 2015, derniers chiffres en date, 30,6% des adultes étaient concernés par une hypertension. Celle-ci est définie par des valeurs de pression artérielle systolique (lors de la contraction du cœur) ≥ 140 millimètres de mercure (mmHg) et/ou de pression artérielle diastolique ≥ 90 mmHg (lors du relâchement du cœur) ou le remboursement d'au moins un traitement à action anti-hypertensive.
L'hypertension touchait davantage les hommes que les femmes, avec une prévalence respective de 36,5% et 25,1%.
Donnée inquiétante, la prise en charge et le contrôle de la maladie ne se sont pas améliorés depuis une dizaine d’années : la proportion de personnes avec une hypertension connue et traitée a diminué, passant de 82% en 2006 à 72,6% en 2015. Ce recul concerne exclusivement les femmes. Selon les auteurs de l’étude, « la prévalence de l'hypertension artérielle reste importante, avec une proportion élevée de patients dont l'hypertension artérielle est non traitée ou non contrôlée ».
Mieux prendre en charge et mieux contrôler l'hypertension artérielle passe par l’obtention de mesures de la tension fiables et répétées, de façon régulière, sur lesquelles le médecin s’appuiera afin de prescrire le traitement anti-hypertenseur.
La Société Française d’Hypertension (SFHTA) a émis 13 recommandations pratiques pour mesurer correctement sa tension, commentées aux Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie (JESFC) 2019**. « Nous insistons sur un point, expliquait le Pr Thierry Denolle, cardiologue à Dinard et président de la SFHTA : Toute personne hypertendue devrait posséder un appareil d’automesure, afin de se rendre à la consultation muni des résultats des trois derniers jours ».
Il faut privilégier les appareils d’automesure électroniques qui ont un marquage CE et qui ont été validés (selon les protocoles « ESH », « AAMI », « Universel »)***. Par ailleurs, « il est déconseillé d’utiliser les tensiomètres au poignet, au profit des appareils huméraux****, avec un brassard adapté à la circonférence du membre », poursuit le spécialiste.
Exceptionnellement, l’appareil traditionnel est utile en cas de trouble du rythme cardiaque (fibrillation auriculaire) et chez l’enfant, notamment.
Les nouvelles recommandations françaises mettent l’accent sur l’importance de la mesure de l’hypertension en ambulatoire, c’est-à-dire hors milieu médical. Celle-ci devrait être pratiquée en particulier avant de débuter un traitement antihypertenseur ou de modifier sa posologie, lorsque le médecin suspecte que l’hypertension résiste aux traitements alors que son élévation est peut-être juste due à la présence d’un professionnel de santé (effet « blouse-blanche ») et avant une consultation dans le cadre du suivi de l’hypertension traitée.
L’automesure tensionnelle est préférée à la mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures (MAPA). Cette dernière est néanmoins privilégiée dans quatre cas de figure : pour poser le diagnostic d’HTA, évaluer la pression artérielle nocturne, lorsqu’une hypotension artérielle ou une grande variabilité tensionnelle sont suspectées et enfin lorsqu’une combinaison de trois médicaments anti-hypertenseurs n’est pas efficace.
Quatre consignes majeures sont à retenir, gage de fiabilité de la mesure de la pression artérielle :
Mais un point reste problématique : les appareils d’automesure ne sont pas encore remboursés par l’Assurance maladie.
Références :
* Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique Volume 66, Supplement 1, March 2018, Page S50
** http://www.sfhta.eu/wp-content/uploads/2018/12/Recommandation_Mesure_de_la_PA_VF.pdf
*** http://www.comitehta.org/automesure/liste-des-appareils-valides-par-la-societe-europeenne-dhypertension-esh/
**** Os du bras entre l’épaule et le coude
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