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Bien vieillir, un label en forme de promesse

Publié le 30/04/15

Attendu depuis 2007, l’objectif du label « Bien vieillir - Vivre ensemble » est d’inciter les communes françaises à prendre en compte le vieillissement de la population dans leurs politiques locales.

Il aura fallu deux ans pour que le ministère de la Santé et le secrétariat d’Etat chargé des Aînés lancent le label « Bien vieillir », en partenariat avec l’Association des maires de France et l’association parlementaire « Vivre ensemble ».
 
Pour bénéficier de ce label, les communes devront répondre à un cahier des charges bien précis et proposer un plan d’action sur cinq ans pour adapter les villes aux besoins des seniors. Elles pourront par exemple mettre en place des actions en matière d’urbanisme, d’habitat, de logement ou de transports. Ou encore promouvoir le développement des services destinés aux personnes âgées ou le maintien du lien social.
 
L’enjeu de ce label, qui s’inscrit dans le plan national « Bien vieillir 2007-2009 », est de taille. La multiplication des progrès techniques et l’amélioration des conditions de vie ont permis un allongement significatif de l’espérance de vie. Celle-ci s’accroît d’un trimestre par an : en 2010, plus de 10 millions de personnes auront dépassé 65 ans. Et alors que la France compte actuellement 6 000 centenaires, ils devraient être 150 000 en 2050.
 
Parallèlement, l’attractivité des villes progresse. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), alors que plus de la moitié de la population mondiale vit actuellement en milieu urbain, trois personnes sur cinq seront citadines d’ici à 2030.
 
C’est ce double constat qui a poussé l’OMS à créer en 2005 le réseau international « Villes amies des Aînés » dont s’inspire directement le label français, au point que les communes labellisées par la France y seront automatiquement intégrées.
 
« Ce label participera à cette volonté d’anticiper les évolutions de demain pour assurer à nos aînés la meilleure qualité de vie possible dans les villes », indique Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée des Aînés, dans un communiqué.
 
Il devrait également profiter à l’ensemble de la population. Comme le rappelle l’OMS, l’absence d’obstacles dans les rues ou les bâtiments publics facilite les déplacements des personnes à mobilité réduite ou handicapées. De même, un voisinage sûr l’est tout autant pour les seniors que pour les jeunes, les femmes et les enfants. A terme, c’est donc à des villes plus humaines et plus respectueuses de leurs habitants que pourrait bien aboutir le label « Bien vieillir ».