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Des notices de médicaments adaptées pour les déficients visuels

Publié le 26/11/15

 
Comment prendre connaissance de la posologie ou des effets secondaires d’un médicament lorsqu’on est aveugle ou malvoyant ? Les pouvoirs publics ont trouvé la réponse à cette épineuse question en imposant aux laboratoires pharmaceutiques de mettre à la disposition des patients des notices adaptées. 
 

Le décret publié en mai 2008 par les pouvoirs publics est entré en application il y a quelques semaines. Il concerne près de deux millions de personnes qui souffrent de déficience visuelle en France. 
 

Depuis sa publication, HandicapZéro, qui s’occupe notamment de la traduction des notices des médicaments en braille, traite en moyenne 350 nouvelles demandes de laboratoires pharmaceutiques par mois. 

Très active, cette association a créé en 1995 le service Pharmabraille. Doté d’un site Internet performant (www.pharmabraille.fr) et d’une ligne téléphonique dédiée (numéro Vert : 0800 39 39 51 - Service & appel gratuits), il permet aux déficients visuels de disposer gratuitement de notices en braille, en caractères agrandis ou au format audio. « Le coût du service est pris en charge par la quasi-totalité de l’industrie pharmaceutique partenaire de l’association », indique HandicapZéro dans un communiqué. 

Aujourd’hui, les notices de près de 4 000 médicaments parmi les plus usuels sont disponibles en ligne ou par téléphone, et ce chiffre devrait encore augmenter, tous les laboratoires n’étant pas encore en conformité avec la nouvelle législation.

Autre obligation faite aux laboratoires : traduire en braille sur les boîtes les noms et les dosages des spécialités. Là encore, l’industrie du médicament joue le jeu. Il faut dire que le décret est strict en la matière, un laboratoire ne se conformant pas à la loi pouvant voir ses spécialités retirées du marché. 

Tout n’est pas rose pour autant. En raison des délais de fabrication relativement longs des étuis des médicaments, généralement produits une fois par an, certains retards sont à déplorer. Mais la situation devrait être réglée dans les mois à venir, promet le Leem, l’organisation qui représente les entreprises du secteur de l'industrie pharmaceutique en France.