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Diabète : une épidémie galopante
Le nombre de malades du diabète de type 2 ou « diabète de la maturité » a augmenté de 40 % depuis 2001. « L’épidémie », dont la courbe de croissance suit celle du surpoids et de l’obésité, coûte 12,5 milliard d’euros par an. La prise en charge progresse, mais des efforts restent à faire
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Une épidémie. C’est ainsi que l’Assurance maladie qualifie l’augmentation spectaculaire du nombre de Français diabétiques. En 2007, 2,5 millions de personnes étaient atteintes de diabète, dans l’immense majorité des cas de type 2 (non insulinodépendant). Depuis 2001, le nombre de patients atteints du diabète de type 2 a bondi de 40 %, au contraire de celui des malades souffrant de diabète de type 1, c’est-à-dire insulino-dépendant, qui reste stable (400 000 personnes).
L’âge, un facteur de poids
Plusieurs facteurs expliquent cette progression. Ils sont en premier lieu démographiques. La population totale augmente et la pyramide des âges fait la part belle aux aînés. Or, les sujets les plus âgés sont plus fréquemment concernés par le diabète. Deuxième raison : de plus en plus de Français souffrent de surpoids ou d’obésité, deux critères favorisant l’apparition de diabète. Enfin, l’espérance de vie des malades augmente régulièrement, contribuant ainsi à gonfler le nombre de personnes atteintes.
Ce dernier point illustre l’amélioration de la prise en charge médicale du diabète. Les traitements médicamenteux basés sur un unique antidiabétique cèdent doucement la place à des associations de plusieurs produits, conformément aux recommandations sanitaires. De même, la part des patients ayant bénéficié d’un suivi régulier est en nette augmentation.
Encore des efforts à faire
Pour autant, des efforts restent à fournir. Moins de la moitié des diabétiques seulement bénéficient de trois dosages de la glycémie par an ; un sur deux se plie à un suivi ophtalmologique, moins de 40 % à un suivi dentaire et moins d’un sur quatre à un électrocardiogramme.
Ces actes préventifs permettent pourtant de mieux prendre en charge l’évolution de la maladie et ses complications. In fine, ils participent de la maîtrise des dépenses de santé. Car le coût du traitement croît avec l’aggravation de l’affection. Il s’étale entre 3 600 € par an pour un traitement à base de médicaments oraux à plus de 65 000 € dans le cas de complications rénales.
En moyenne, la prise en charge d’une personne diabétique coûtait, en 2007, 5 350 €, soit une augmentation de 30 % par rapport à 2001. Au total, les remboursements liés au diabète constituent 9 % de l’ensemble des dépenses de santé, soit une facture de 12,5 milliards d’euros en 2007.