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La vaccination contre la méningite C fait son entrée dans le calendrier vaccinal

Publié le 30/04/15

Le vaccin contre la méningite C est désormais pris en charge par l’Assurance maladie. Bien que non-obligatoire, cette vaccination est en effet fortement recommandée. En effet, si les infections invasives à méningocoque C sont rares, elles peuvent cependant entraîner de graves séquelles. Voire la mort en quelques heures.

C’est la principale innovation du calendrier de vaccination 2010. La haute autorité de santé a en effet recommandé officiellement en juin 2009 la vaccination contre les infections invasives à méningocoque C. Cette vaccination n’est pas obligatoire, mais elle est recommandée pour les nourrissons de 12 à 24 mois et aussi pour les enfants et les adultes jusqu’à 24 ans. Et elle est désormais remboursée, les trois vaccins disponibles étant pris en charge à 65%.

Une maladie qui fait encore trop de victimes

En France, on compte chaque année une trentaine de décès à la suite d’une infection à méningocoque C sur un total de plus de 200 cas. « C’est peu, reconnait le Pr Daniel Floret, Président du comité technique de vaccination (CTV) du Haut conseil de la santé publique, mais une trentaine de morts pour une maladie qui peut être évitée par une vaccination, c’est compliqué à expliquer à une mère qui vient de perdre son enfant. » Les pouvoirs publics ont donc décidé de suivre les recommandations du HCSP, lequel préconise « de vacciner tous les enfants entre un et deux ans et, de manière transitoire, de faire un rattrapage auprès des enfants, des adolescents et des adultes jusqu’à 25 ans. »

Etendre la vaccination

La cible, ce sont bien sûr les nourrissons. Pour autant, il convient, dans l’immédiat du moins, d’étendre la vaccination. « Si dans quatre ou cinq ans, on a obtenu une couverture vaccinale élevée avec une chute très significative de la circulation de ce germe, on pourra arrêter de vacciner les adolescents et les adultes. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas », explique le Pr Floret. Actuellement la couverture vaccinale étant de l’ordre de 7 %, nul autre choix que de vacciner le plus largement possible pour protéger les enfants de 12 à 24 mois.

Eviter tout risque

« Il s’agit d’une seule dose », et cela quel que soit le type de vaccin. Trois vaccins sont en effet disponibles, et « tous sont très bien tolérés. On remarque les habituels effets secondaires comme les céphalées ou les douleurs au point d’injection. » Un geste simple et un moindre mal comparés aux « graves séquelles » que la Méningite C peut provoquer et qui vont « de la surdité à l’amputation. » Car si dans la plupart des cas, « la maladie évolue généralement bien à condition que le patient soit pris en charge rapidement », dans sa forme la plus grave - connue sous le nom de purpura fulminans -, « elle peut tuer en quelques heures », rappelle le Pr Floret. Or le taux de mortalité du purpura fulminans atteint jusqu’à 30 %.