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Les pharmaciens peuvent renouveler les traitements chroniques
Les pharmaciens peuvent désormais renouveler une prescription médicale dans le cadre d’une maladie chronique et en adapter la posologie. Une coopération entre professionnels de santé qui est très encadrée.
Les pharmaciens le réclamaient, ils l’ont obtenu. Depuis avril, tout patient souffrant d’une maladie chronique peut désigner un pharmacien comme correspondant, avec l’accord de son médecin traitant. Le pharmacien choisi peut renouveler une ordonnance après signature d’un protocole de coopération avec le médecin traitant. Il peut aussi en ajuster, si nécessaire, la posologie. Le protocole détermine notamment le nombre de renouvellements autorisés ainsi que leur durée qui, dans tous les cas, ne peut excéder douze mois.
L’intervention du pharmacien reste strictement encadrée : la prescription médicale doit préciser les posologies minimales et maximales, la durée totale du traitement ou encore la nature éventuelle des prestations à associer selon le produit prescrit. « Il n’est absolument pas question pour les pharmaciens de jouer aux docteurs, résume Xavier Desmas, membre du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Car ce transfert d’activité ne peut se faire que dans un cadre précis, à la demande ou avec l’accord du médecin, et avec un patient informé ».
Un palliatif contre la pénurie de médecins ?
En d’autres termes, le médecin garde la main sur le traitement, mais délègue sa mise en œuvre au pharmacien qui doit en retour le tenir informé selon des modalités très strictes. Il est ainsi tenu de mentionner sur l’ordonnance le renouvellement de la prescription, tandis que tout ajustement de posologie doit être inscrit sur une feuille annexée à l’ordonnance, datée et signée. Sur celle-ci figurent le timbre de la pharmacie, le nom du médicament ainsi que la nouvelle posologie ou le nom du produit éventuellement associé à une prestation. Appliquer
« Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la désertification médicale, notamment dans les zones rurales, ou contribue à décharger d’une partie de leur activité des médecins très occupés, explique Xavier Desmas. Grâce au réseau pharmaceutique, ouvert 6 jours sur 7 sans rendez-vous, tout le monde devrait y trouver son compte. »
Reste à savoir comment s’organiseront concrètement les échanges entre médecin traitant et pharmacien correspondant.
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