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L’étude Nutrinet recueille les données biologiques
Après s’être penchée sur le contenu de l’assiette des Français, l’étude Nutrinet-Santé collecte maintenant les données cliniques et biologiques des participants. Cette nouvelle phase d’investigation va permettre aux responsables de cette étude de mettre en évidence les liens entre alimentation et santé.
Lancée il y a deux ans par une équipe de l’Inserm dirigée par Serge Hercberg, professeur en nutrition, le programme Nutrinet-Santé sollicite la participation des internautes pour recueillir des informations sur leur alimentation et leur forme physique. Consommez-vous des plats préparés ou faits maison ? Combien de sucres mettez vous dans votre café du matin ? Quelle est votre consommation d’alcool ? Êtes-vous mince ou enrobé ? Souffrez-vous de maladies cardiovasculaires, d’un cancer ? Autant de questions posées aux quelque 170 000 « nutrinautes » qui participent à cette vaste étude épidémiologique et à laquelle La Mutuelle Générale avait déjà appelé à participer aux côtés de l’Assurance maladie. Les premiers résultats mettent déjà en évidence des disparités régionales et des problèmes nutritionnels au sein de certaines populations, liés au milieu socio-économique, notamment.
Examens médicaux
Les chercheurs lancent aujourd’hui le « 2e étage » de la fusée Nutrinet-Santé. Objectif : rassembler des données biologiques et cliniques sur ces nutrinautes et les extrapoler à l’échelle de la population française. Les participants à l’étude sont donc invités à se prêter à des prélèvements de sang et d’urine ainsi qu’à un examen médical. Un engagement fort de la part des participants qui livrera des informations scientifiques et médicales précieuses : taux de sucres dans le sang, tension artérielle, etc. L’équipe de Nutrinet-Santé cherchera alors à relier ces informations aux données déjà recueillies : telle substance présente dans le sang reflète-t-elle une habitude alimentaire, prédit-elle une future maladie ? Des facteurs génétiques entrent-ils en ligne de compte ?...
Naturellement, tous les résultats d’analyse seront communiqués aux participants, et d’autant plus rapidement s’ils sont anormaux. Les prélèvements seront ensuite conservés dans une « biobanque » spécialement aménagée à la faculté de médecine de Paris 13. En les rapprochant des informations sur l’alimentation et le mode de vie des nutrinautes, les chercheurs devraient pouvoir affiner leur compréhension des liens entre ce que nous mangeons et l’état de notre santé.
> Si vous souhaitez participer à l’étude Nutrinet-Santé, à ce second volet, ou simplement répondre aux questionnaires en ligne, rendez-vous sur www.etude-nutrinet-sante.fr