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Médicaments non remboursables : les prix font le grand écart en France
Paracétamol, antalgique, patchs à la nicotine…autant de médicaments non remboursables qui trustent aujourd’hui les premières place des rayons de nos pharmacies. Seule ombre au tableau de ces « produits d’ automédication » : la trop grande disparité de leurs prix ! C’est ce que révèle l’étude menée par l’association Familles rurales, effectuée sur le tarif de 13 médicaments dans 76 magasins de 36 départements.
Les conclusions de l’étude sont sans appel : pour un même médicament, le prix varierait du simple au double voire au triple selon les marques et les officines.
Médicaments non prescrits : un terrain de libre concurrence
Contrairement aux médicaments remboursés par la Sécurité sociale dont le prix est rigourement encadré par les pouvoirs publics, le prix des médicaments non remboursables reste soumis à la libre concurrence. Tous ces produits se voient attribuer un tarif librement déterminé par les pharmaciens ou les laboratoires. Ainsi une même molécule peut être commercialisée sous deux marques différentes et afficher une différence de prix de plus de 60 %.
Au top ten de ce palmarès des prix, des produits tels que des émulsions contre les brûlures, certains antiseptiques ophtalmiques, ou encore des solutions pour bain de bouche, qui enregistrent des différences de plus de 3,50 euros entre les prix minimum et maximum observés, selon Familles Rurales.
A noter que ce système de libre concurrence demeure soumis à condition notamment en matière d’affichage des prix. Chaque pharmacien doit indiquer obligatoirement le prix de ces médicament par un étiquetage sur la boîte ou un support placé à proximité immédiate du client.
L’information au consommateur : une transparence remise en cause
Avec le décret sur le libre accès (décret du 30 Juin 2008), le ministère de la Santé autorise désormais les pharmaciens à vendre en libre accès la plupart des produits d’automédication (délivrables sans prescription).
Mais bon nombre de médicaments ne sont pas immédiatement visibles. Et ceux mis en avant ne sont pas toujours les moins chers ! Ainsi, dénonce l’association Famille Rurales, « les médicaments concernés restent encore majoritairement derrière le comptoir » sous le contrôle du pharmacien, empêchant les clients de prendre connaissance des prix pratiqués. Sur les 13 produits étudiés, « deux sont souvent en accès libre (le lait infantile et le sérum physiologique), les autres restent encore derrière le comptoir ». Quant au prix, il n’est « visible que dans 56,7 % des cas ».
Consommateur : faites jouer la concurrence !
Pour ne pas être victime de cette volatilité des prix, il appartient au consommateur d’être vigilant. Ne pas hésiter à solliciter le pharmacien sur les prix les plus bas ou encore demander à consulter le catalogue des médicaments librement accessible au public dans les officines.
Autre astuce : ne pas se contenter des médicaments vendus en rayon libre service. N’oubliez-pas qu’il existe aussi des équivalents remboursables par la Sécurité sociale et accessibles sans ordonnance (non éligible au libre accès). Etant administré par l’Etat, le prix de ces médicaments est souvent beaucoup moins cher en raison d’une TVA avantageuse.
Retrouvez tous les résultats de l’étude menée par famille Rurales, en cliquant ici.