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Pilule du surlendemain remboursée
Bonne nouvelle pour les jeunes femmes : la « pilule du surlendemain », commercialisée depuis le 1er octobre 2009, a obtenu un agrément pour être remboursée par la Sécurité sociale. Elle n’est toutefois délivrée que sur ordonnance.
La molécule ulipristal acétate, commercialisée sous le nom d’ellaOne®, sera dorénavant remboursée à hauteur de 65 % par l’Assurance maladie. Délivrée sur ordonnance uniquement, elle a la particularité d’être efficace jusqu’à cinq jours après un rapport sexuel mal ou non protégé, soit deux jours de plus que Norlevo®, la pilule dite du lendemain aujourd’hui plus largement répandue. Autre avantage de l’ulipristal, sa courbe d’efficacité est stable alors que celle du Levonorgestrel (Norlevo®) décline significativement au-delà de douze heures.
Vendue au prix de 24,15 € (contre 7,58 € pour le Norlevo), elle bénéficie donc aujourd’hui du même taux de remboursement. Cette décision s’inscrit dans la volonté de limiter le nombre d’avortements en France, tout comme la mesure entrée en vigueur en juin qui permet aux infirmières de renouveler les ordonnances de pilules, et aux pharmaciens de les délivrer avec une prescription périmée.
Quelque 227 000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont pratiquées chaque année dans l’Hexagone.
« Des progrès restent à faire », selon le Planning familial
Pour Marie-Pierre Martinet, Secrétaire générale du Planning Familial, il s’agit d’« un premier pas » dans la bonne direction. Mais « des progrès restent à faire ». De fait, précise-t-elle, « cette pilule ne réunit pas les conditions pour obtenir le label de contraception d’urgence, puisque la prescription par un médecin reste obligatoire ».
Pour être tout à fait satisfaisante, ellaOne® devrait être accessible aux mêmes conditions que la pilule du lendemain, estime-t-on au Planning familial. « Cette pilule reste discriminante pour les mineures, par exemple, qui souhaiteraient garder le secret et ne veulent pas passer par leur médecin traitant pour se la voir délivrée ».
Dans l’immédiat, suggère Marie-Pierre Martinet, il est toujours possible de se la faire prescrire de manière préventive, de façon à l’obtenir sans délai inutile en cas de nécessité.