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Une loi pour tenter d’adapter la société au vieillissement

Publié le 19/08/15


Le vote définitif du projet de loi sur l’adaptation de la société au vieillissement de la population est attendu dans les prochaines semaines. Les grandes lignes de ce texte qui entrera en vigueur en 2016.

Les personnes de plus de 85 ans seront près de 5 millions en 2050, contre 1,4 million aujourd’hui. La loi sur l’adaptation de la société au vieillissement se veut une réponse à ce défi démographique. La majorité des Français (90 %) se déclarent prêts à adapter leur logement si leur état de santé se dégrade. La loi se fait l’écho de ce souhait. Le texte est en effet centré sur le maintien à domicile, considéré comme l’un des facteurs-clés de la prévention. Ce qui passe par des actions à la fois individuelles et collectives.

Parmi les pistes dégagées pour améliorer le quotidien des seniors et les maintenir autonomes le plus longtemps possible figurent l’adaptation des logements privés – 80 000 d’ici à 2017 –, la modernisation des foyers-logements (rebaptisés « résidences autonomie »), la mise en place d’actions de repérage des fragilités ou de soutien (mémoire, activité physique…), ou encore l’aménagement de l’espace urbain, transports compris.

Améliorer la prise en charge de la dépendance

C’est l’une des mesures-phares de la loi : la revalorisation de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), qui devrait concerner environ 700 000 personnes âgées. Toujours dans le but de renforcer le pouvoir d’achat des plus dépendants, le texte prévoit une baisse du « reste à charge » en ce qui concerne les aides à domicile. Enfin, cette loi reconnaît les aidants à travers une « aide au répit », destinée à leur permettre de prendre du repos en finançant l’accueil de la personne aidée dans une structure adaptée.

Mais si la loi est porteuse d’avancées, elle ne règle pas tout. A cet égard, disposer d’une garantie dépendance peut aider. Deux chiffres : les frais d’hébergement dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) s’élèvent en moyenne à 2 892 euros par mois alors que le montant moyen des retraites est de 1 100 euros mensuels (1). En cas de perte d’autonomie, une garantie dépendance permet de percevoir une rente mensuelle, un « plus » au moment de financer un hébergement en maison de retraite, par exemple.

Le saviez-vous ?

Un portail public d’information Accompagner les sujets âgés et leurs familles, cela passe aussi par un accès simple et clair aux informations nécessaires en matière d’aménagement du domicile, d’aides financières, etc. Depuis juin, un portail Internet centralise toutes ces informations, ainsi qu’un annuaire des établissements médicosociaux. Mis en place par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), il est consultable sur www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr


645 millions d’euros : C’est l’aide de l’État qui sera accordée annuellement pour renforcer la prise en charge des aides à domicile ou les mesures d’aménagement des habitations.



(1) Selon une enquête de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), publiée en 2014. www.cnsa.fr