Aller au contenu principal

Sommaire

Vitamine D : notre meilleure alliée

Publié le 05/05/15


On l’appelle la vitamine du soleil. Connue surtout pour ses vertus sur la santé osseuse, la vitamine D, en apport suffisant, pourrait aussi prévenir de nombreuses autres maladies. Comment faire le plein sans danger ? Explications avec le Dr Charley Cohen, rhumatologue.

Les beaux jours reviennent, le moment de recharger notre stock de vitamine D. C’est en effet sous l’effet des ultraviolets B (UVB) sur notre peau que notre corps synthétise cette vitamine, au fonctionnement proche d’une hormone. Pour cela, il convient de prendre chaque jour la lumière, visage et avant-bras dénudés (sans crème solaire), pendant une vingtaine de minutes. L’objectif n’est évidemment pas de s’exposer au soleil ni de bronzer ! La vitamine D est également présente, mais en quantité insuffisante pour nos besoins, dans les poissons gras (saumon, hareng, sardine, maquereau…), le jaune d’œuf et les champignons. Elle contribue à l’absorption du calcium par l’intestin et à sa fixation sur les os, ce qui permet leur croissance. C’est ainsi qu’elle est utilisée en prévention de maladies comme l’ostéoporose.



Rôle extra-osseux

Mais la vitamine D serait aussi un excellent moyen de diminuer les risques de faiblesse musculaire (responsable de chutes), de rhumatismes, de diabète de type 1, de troubles de l’humeur et de dépression saisonnière, d’hypertension artérielle, de maladies cardiovasculaires, d’infections, de sclérose en plaques ou encore de perte de dents (parodontite).

D’aucuns affirment qu’elle jouerait aussi un rôle préventif contre les maladies de Parkinson et d’Alzheimer, et même dans la survenue de certains cancers (du côlon et du sein). « Une supplémentation régulière en vitamine D, associée au calcium, diminue de façon significative la mortalité globale, de près de 10 %, toutes causes confondues », indique le Dr Charley Cohen, rhumatologue à Paris.

Des catégories à risque

Pourtant, 75 % des Français présenteraient un déficit. Parmi les populations les plus à risque figurent les seniors, les personnes à la peau sombre, les individus en surpoids, les femmes enceintes et les nourrissons. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant.

Chez les nouveau-nés, la prescription de vitamine D est d’ailleurs devenue systématique dans les pays développés, surtout lorsqu’ils sont allaités. « C’est grâce à cette supplémentation que le rachitisme, cette maladie de la croissance et de l’ossification chez le nourrisson, a quasi disparu dans notre pays », rappelle le Dr Cohen.

En pratique, quels sont nos besoins ?

Une carence en vitamine D correspond à un taux inférieur à 10 nanogrammes par millilitre. Ce dosage, qui s’effectue sur simple prise de sang, n’est cependant remboursable que dans certaines indications. Dans les pays à faible ensoleillement, comme c’est le cas en France l’hiver, une supplémentation est toujours possible. Il s’agit d’une ampoule à boire tous les deux mois, sur prescription. Les sujets âgés et les personnes ne s’exposant pas au soleil ou suivant un régime végétalien sont particulièrement concernés. Attention toutefois au surdosage qui peut entraîner une déshydratation, des vomissements voire une insuffisance rénale.