Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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Le 14 novembre prochain se tiendra la Journée mondiale du diabète. En France, environ 4,5 millions de personnes sont diabétiques, dont 1 million sans le savoir. Le professeur Michel Pinget, diabétologue et président du Centre européen d’étude du diabète (CeeD), nous aide à distinguer le vrai du faux.
VRAI. On distingue principalement le diabète de type 1, qui touche moins de 10 % des diabétiques, du diabète de type 2, qui en concerne plus de 90 %. Le diabète de type 1 apparaît très tôt dans la vie, le plus souvent durant l’enfance ou l’adolescence. Le diabète de type 2 se déclare plus tard, en général après 40 ans, même si depuis quelques années il affecte aussi des adultes jeunes, voire des adolescents.
VRAI. Cela fait de nombreuses années que les spécialistes s’inquiètent de l’explosion du nombre de cas de diabète de type 2, liée à la sédentarité et au surpoids, au point de parler de « pandémie ». Mais depuis 2010, on constate également une progression inquiétante du diabète de type 1, notamment en France, sans que l’on comprenne pourquoi. Plusieurs hypothèses ont été avancées, parmi lesquelles un excès d’hygiène qui ne permettrait plus au système immunitaire, au cours des premières années de la vie de l’enfant, de se confronter à suffisamment de microbes pour apprendre à distinguer le soi du non soi.
VRAI. Le taux de glucose dans le sang, appelé glycémie, est régulé par l’insuline. Sécrétée par le pancréas, cette hormone permet au glucose d’entrer dans les cellules de l’organisme pour y être stockée ou utilisée sous forme d’énergie. Lorsque l’insuline n’est plus produite en quantité suffisante ou qu’elle n’agit plus correctement au niveau du foie, des muscles et des tissus adipeux, la glycémie s’élève. Au-delà de 1,10 gramme de glucose par litre de sang, mesuré à jeun à deux reprises, on parle de pré-diabète et, au-delà de 1,26 g, de diabète.
FAUX. L’alimentation, dont le sucre, ne joue aucun rôle dans l’apparition du diabète de type 1, qui résulte de l’autodestruction par l’organisme des cellules à insuline (on parle de « maladie auto-immune »). Quant au diabète de type 2, il ne survient que chez des personnes prédisposées génétiquement. La sédentarité et une alimentation trop riche en sucres, en graisses et en protéines peuvent certes accélérer l’apparition de la maladie, mais ne suffisent pas à la provoquer en l’absence de susceptibilité génétique.
VRAI. Tout comme une perte de poids inexpliquée, un manque d’énergie ou des infections à répétition, ces signes doivent faire soupçonner un diabète de type 1 chez l’enfant ou l’adolescent. Le diabète de type 2, en revanche, apparaît moins brutalement et évolue souvent sans symptôme. C’est la raison pour laquelle un dépistage du diabète par mesure du taux de glucose dans le sang est recommandé à partir de 40 ans chez les personnes à risque, notamment en cas d’antécédents familiaux, de surpoids ou d’obésité.
FAUX. Si l’insuline est le traitement naturel du diabète de type 1, de nombreux autres médicaments peuvent être utilisés dans le diabète de type 2 pour contrôler la glycémie, notamment en réduisant la production de sucre par le foie, en permettant d’évacuer l’excès de glucose dans les urines, ou encore en mimant l’action d’une hormone naturelle qui entraîne la sécrétion d’insuline lors du passage des aliments dans l’intestin.
VRAI. L’excès chronique de sucre dans le sang peut endommager la rétine, la pupille et le nerf optique, et entraîner une cécité.
En l’absence de traitement, d’autres complications peuvent également apparaître : infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, atteinte des nerfs, insuffisance rénale, etc.
FAUX. Non seulement il n’existe aucune contre-indication de principe à la pratique du sport chez le diabétique, mais l’activité physique régulière fait partie du traitement de la maladie. Elle diminue la masse graisseuse, augmente la sensibilité de l’organisme à l’insuline, permet de mieux maîtriser la glycémie et réduit les risques de complications cardiovasculaires.
FAUX. Mais on peut retarder l’apparition du diabète de type 2 et en réduire la sévérité en adoptant, dès le stade de pré-diabète, des mesures hygiéno-diététiques : perte de poids et activité physique régulière, notamment. D’où l’intérêt d’un dépistage précoce.
POUR EN SAVOIR PLUS
Centre européen d’étude du diabète :
www.ceed-diabete.org
association@ceed-diabete.org
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