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Adultes handicapés : quelles aides financières ?

De nombreuses aides financières sont accessibles aux personnes en situation de handicap. Mais pour en bénéficier, encore faut-il les connaître. Or dans le maquis des aides disponibles, il n’est pas toujours facile de s’y retrouver. Voici les principales aides financières pour les adultes handicapés.

Doctopress
Publié le 28/02/24
Temps de lecture 4 min

L’allocation adulte handicapé (AAH)

L’AAH a pour but de garantir un revenu minimal aux personnes en situation de handicap. Elle est versée mensuellement, sous condition de ressources. Son montant dépend des revenus, mais aussi de la situation familiale et professionnelle de l’allocataire.

Conditions 

Pour obtenir l’AAH, vous devez être âgé d’au minimum 20 ans1, résider en France et avoir un taux d’incapacité :

  • soit supérieur ou égal à 80 % ;
  • soit compris entre 50 et 79 %, à condition de connaître des difficultés « importantes et durables » pour accéder à un emploi

Les ressources du demandeur (revenus, pensions, etc.) ne doivent pas dépasser 11 656,44 €, auxquels il faut ajouter 5 828,22 € par enfant à charge.

Montant 

Le montant de l’AAH varie selon les ressources de la personne handicapée, mais ne peut dépasser 971,37 €2. Le montant de l’allocation devrait être revalorisé de 4,6 % au 1er avril 2024, dépassant pour la première fois la barre des 1 000 euros (1 016 euros).

Bon à savoir

Depuis le 1er octobre 2023, le mode de calcul de l’AAH a été modifié. Auparavant, il se basait sur les revenus de l’allocataire et de son conjoint. Désormais, seules les ressources de la personne en situation de handicap sont prises en compte. 

Où s’adresser ?

À la maison départementale pour les personnes handicapées (MDPH) de son lieu de résidence.

La pension d’invalidité

Elle a pour objectif de compenser la perte de revenus engendrée par l’incapacité partielle ou totale d’exercer une activité professionnelle. Le cumul avec l’allocation adulte handicapé (AAH) est possible, à condition que le montant des deux ne dépasse pas le plafond de l’AAH. 

Conditions 

Avoir une « capacité de travail et de gains » réduite au moins des deux tiers et ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite. Il faut par ailleurs :

  • soit justifier d’au moins 600 heures de travail salarié au cours des douze mois précédant l’arrêt de travail ou la constatation de l’invalidité ;
  • soit percevoir des indemnités journalières maladie au moment de la demande d’invalidité si vous êtes indépendant ;
  • soit être affilié depuis au moins douze mois à la Sécurité sociale et avoir cotisé suffisamment au cours des trois années civiles précédant la demande d’invalidité

Montant 

Le montant de la pension dépend de la catégorie d’invalidité et du revenu annuel moyen, mais ne peut excéder :

  • 1 099,80 €2 par mois en catégorie 1 (personne invalide mais capable d’exercer une activité professionnelle).
  • 1 833 €2 par mois en catégorie 2 (personne invalide ne pouvant plus travailler).
  • 1 833 €2 + 1 210,80 €2 en catégorie 3 (personne invalide ne pouvant plus exercer d’activité professionnelle et ayant besoin d’une aide humaine pour l’assister dans les gestes de la vie quotidienne).

Une revalorisation de 5,4 % est prévue en 2024.

Où s’adresser ? À la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)  de son département.

La majoration pour la vie autonome (MVA)

Elle vise à compenser une partie des dépenses liées à l’entretien d’un logement indépendant.

Conditions 

Pour bénéficier de la MVA, il faut : 

  • soit percevoir l’AAH à taux plein ou en complément d’une retraite, d’une pension d’invalidité ou d’une rente accident du travail ;
  • soit percevoir l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) dans les mêmes conditions. 

Pour être éligible, il faut en outre :

  • ne pas avoir de revenu d’activité ;
  • habiter dans un logement indépendant ;
  • toucher une aide au logement

Montant 

104,77 €2 par mois

Où s’adresser ? 

Le versement de la MVA est automatique, aucune démarche n’est nécessaire. 

L’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI)

En cas de ressources insuffisantes, une allocation supplémentaire d’invalidité (ASI) peut être versée en complément de la pension d’invalidité (ou d’une pension de veuf ou de veuve invalide). 

Conditions

Vos revenus doivent être inférieurs à :

  • 860 €2 pour une personne seule ;
  • 1 505,01 €2 pour un couple

Montant

Il est calculé en retranchant du plafond mensuel de l’ASI les revenus du bénéficiaire. 

Ainsi, une personne seule ayant 500 € de revenus mensuels recevra 360 € en complément chaque mois (860 € correspondant au plafond mensuel, auxquels on soustrait les 500 € de revenus). 

Où s’adresser ? 

À la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM)

Bon à savoir

Au-delà de l’âge légal de la retraite, l’ASI est remplacée par l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa). Il faut alors contacter la caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) de son département.

La prestation de compensation du handicap (PCH)

Versée par le département sans conditions de ressources, elle a pour but de couvrir les coûts de différents types d’aides rendues nécessaires pour un handicap : aménagement du logement ou de la voiture, aide à domicile, achat de matériel médical, etc.

Conditions 

La prestation de compensation du handicap est réservée aux personnes de moins de 60 ans qui remplissent l’une des conditions suivantes :

  • être incapable d’exécuter seule une activité importante du quotidien, comme marcher ou se laver ;
  • avoir des difficultés conséquentes pour effectuer au minimum deux activités importantes du quotidien (s’habiller et prendre ses repas, par exemple).

Montant 

La PCH couvre 100 % des dépenses, dans la limite des plafonds prévus pour chaque type d’aide, lorsque les ressources bénéficiaires sont inférieures ou égales à 29 061,72 €(2) par an. 

Au-delà, la prise en charge est ramenée à 80 %. 

Où s’adresser ? 

À la MDPH de votre lieu de résidence.

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA)

L’APA est versée aux personnes âgées d’au moins 60 ans, ayant besoin d’une aide pour les actes essentiels de la vie courante ou dont l’état nécessite une surveillance régulière

Conditions 

La perte d’autonomie doit correspondre aux groupes GIR1 à GIR4, autrement dit aux quatre niveaux de dépendance les plus élevés (sur six).

Montant

Il est fonction des revenus et du niveau de dépendance du bénéficiaire. 

L’APA s’élève au maximum à :

  • 1 914,04 €2 par mois pour le GIR1 ;
  • 1 547,93 €2 pour le GIR2
  • 1 118,61 €2 pour le GIR3
  • 746,54 €2 pour le GIR4

Où s’adresser ? 

Au centre communal d’action sociale (CCAS) de sa ville de résidence.

La Mutuelle Générale au plus près de ses adhérents

  • La Mutuelle Générale s’engage auprès des personnes en situation de perte d’autonomie et de leurs proches aidants, au travers de l’Observatoire solidaire des salariés aidants et de notre Fondation d’entreprise.
  • Pourquoi ? Parce que la solidarité et l’entraide sont des valeurs qui nous sont chères et que notre volonté est d’accompagner nos adhérents dans toutes les étapes de leur vie.

1. À partir de 16 ans pour les jeunes qui ne sont plus à la charge de leurs parents au titre des prestations familiales.

2. Montants 2023, susceptibles de revalorisation en 2024.


 

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