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Méconnue des fumeurs eux-mêmes, la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est pourtant l’une des principales causes de décès dues au tabagisme. Toux grasse, gêne respiratoire, essoufflement... N’attendez pas pour en parler à votre médecin traitant.
Elle provoque 16 000 décès par an. La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire grave et irréversible qui, dans 80 à 90% des cas, est imputable au tabagisme. On estime qu’environ un fumeur sur cinq en sera atteint.
Les premiers symptômes de la maladie –toux grasse et chronique accompagnée d’expectorations- passent en général inaperçus. D’autant que dans cette phase précoce, la fonction respiratoire n’est pas affectée. Les stades suivants décrivent une lente dégradation de l’état du malade qui se traduit, dans un premier temps, par une gêne respiratoire à l’effort évoluant vers un essoufflement permanent dans les cas les plus graves.
Un déclin de la fonction respiratoire
« L’apparition progressive d’un trouble ventilatoire obstructif est liée à l’apparition de lésions diffuses au niveau des bronches […] dont le potentiel de réversibilité est inconnu » prévient la société de pneumologie de langue française (SPLF). Ses experts rappellent qu’à l’horizon 2020, la BPCO constituera l’une des premières causes de décès par maladie.
Toux chronique, respiration sifflante, essoufflement… « Ces manifestations devraient alerter les fumeurs. Sauf que bien souvent, ils les considèrent comme un tribut normal à payer au tabagisme et ne s’en inquiètent pas », observe le Dr. Arnaud Cavaillès, pneumatologue au CHU de Nantes. « C’est là tout le caractère insidieux de la maladie ». Comme pour balayer le problème sous le tapis, « certains diminuent leur niveau d’activité sans même s’en apercevoir pour éviter l’essoufflement ». Et continuent de fumer.
Une simple mesure du souffle
Or, le seul véritable moyen pour endiguer la progression de cette affection respiratoire mortelle est d’arrêter la cigarette. Certes, les médicaments bronchodilatateurs permettent aux patients les plus atteints de diminuer les symptômes, mais pas toujours de retrouver leur souffle d’avant.
En l’absence d’un dépistage systématique, les pneumologues suggèrent aux fumeurs réguliers de plus de 40 ans de s’adresser à leur médecin traitant. Si celui-ci possède un spiromètre, il vous proposera une mesure du « volume expiratoire maximum par seconde » (VEMS). Sinon, il vous orientera vers un spécialiste. La vie ne tient décidément qu’à un souffle.
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