Comment fonctionne le système immunitaire ?

On peut renforcer les défenses de l’organisme

VRAI. 

Principalement par la vaccination. Mais une supplémentation en vitamine D  peut également se révéler utile, précise le Dr Pierre Langlade-Demoyen, « car 80 % des Français en manquent. Or avec le zinc, la vitamine D joue un rôle important dans le bon fonctionnement du système immunitaire. » Les recommandations sont de 800 à 1 000 unités internationales (UI) par jour.

La réponse immunitaire décline avec l’âge

VRAI. 

Les cellules immunitaires ne sont pas épargnées par le vieillissement. Avec l’âge, elles fonctionnent moins bien. « Ce phénomène, appelée “immunosénescence”, a pour conséquence une plus grande sensibilité aux infections et aux tumeurs, mais aussi une moins bonne réponse à la vaccination. » C’est ce qui explique les campagnes vaccinales spécifiques pour les personnes âgées, mais aussi les rappels parfois plus nombreux chez les plus de 65 ans.

Le stress affaiblit l’immunité

VRAI. 

Le stress psychologique s’accompagne d’une sécrétion d’hormones telles que la noradrénaline, l’adrénaline et le cortisol qui, en cas de stress chronique, ont un effet délétère dans la résistance aux infections ainsi qu’aux tumeurs, comme l’ont montré plusieurs études scientifiques. 

« Le tabagisme, la sédentarité, le manque de sommeil et une alimentation déséquilibrée jouent également un rôle néfaste sur le système immunitaire », ajoute le Dr Langlade-Demoyen.

Le système immunitaire peut se dérégler et provoquer des maladies

VRAI. 

Les allergies, par exemple, sont liées à une intolérance du système immunitaire à certaines substances sans danger pour l’organisme, tels que des aliments, des pollens ou d’autres composés. Lorsqu’il entre en contact avec ces allergènes, « le système immunitaire va réagir, généralement en produisant des anticorps qui déclencheront toute une série de symptômes plus ou moins graves ».

Moins courantes, les maladies auto-immunes résultent d’une réaction de l’organisme face à ses propres constituants comme s’ils s’agissaient d’agents pathogènes. C’est le cas, par exemple, de la sclérose en plaques.

Les femmes enceintes ont des défenses immunitaires plus faibles

FAUX. 

Le rôle du système immunitaire est de détruire tout ce qui est étranger à l’organisme, ce qui est le cas du fœtus. Mais pour le préserver, contrairement à une idée largement répandue, « le système immunitaire ne s’affaiblit pas. » En réalité, il développe une tolérance. Celle-ci liée à « une molécule appelée HLA-G qui est exprimée par les cellules du placenta et interagit avec le système immunitaire de la mère. »