Quand une école primaire et une maison de retraite font toit commun
En Indre-et-Loire, une quarantaine d’élèves cohabitent en toute harmonie avec les résidents d’une maison de retraite intergénérationnelle. Reportage.
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Peu importe qu'il soit trop rond (à notre goût) ou bien plat et cerné d'abdos genre tablette de chocolat, il arrive bien trop souvent que ça tortille, ça gargouille, ça crampe dans notre ventre et/ou qu'il gonfle comme si c'était un ballon. La faute à qui, à quoi ?
7 m 60 d'intestins (6 pour le duodénum, le jéjunum et l'iléon, 1,60 pour le colon) sont enfermés dans notre ventre.
Cette très longue tuyauterie est d'une richesse fantastique en terminaisons nerveuses. Le ventre est habité par plus de cent millions de neurones qui forment un réseau, appelé système nerveux entérique. Relié au cerveau (celui qui est dans le crâne) par un nerf appelé "vague" (tout un symbole !), le ventre est en correspondance permanente avec celui-ci par l'intermédiaire de neurotransmetteurs. Depuis les travaux du Pr Gershon, publié dans son livre "The second brain" (Le second cerveau), il y a une dizaine d'années, il a été admis que le ventre est un autre cerveau.
En tout cas, ça twitte à mort entre les deux, tout le temps. Ne vous étonnez pas d'avoir le ventre gonflé quand le petit qui devait rentrer en voiture à 10 h n'est pas encore là, de foncer vous vider (de colère ?) au petit coin après une scène de ménage, d'avoir un orchestre dans votre ventre avant une présentation ou un entretien d'évaluation, besoin d'émettre des flatulences avant un premier rendez-vous amoureux etc, etc, etc !
Et inversement, ne soyez pas surpris d'avoir le moral dans les chaussettes quand vous êtes constipé(e).
Lorsque ces batailles ventresques sont fréquentes, quasi permanentes, que les épisodes de diarrhées, constipation, ballonnements, écœurements se succèdent, que ces maux de ventre empoisonnent la vie, on parle de colopathie fonctionnelle ou de syndrome du colon irritable ou de colite spasmodique.
Cette "maladie" du ventre fait l'objet de nombreuses consultations, de tout aussi nombreuses prescriptions de médicaments de toutes sortes, de conseils pour des plantes censées être efficaces, le tout, le plus souvent, sans résultats probants. Ca va mieux pendant un moment puis on recommence à être en bisbille avec son ventre.
Si on se met au yoga ou à la sophrologie, on obtient de meilleurs résultats. Tout simplement parce que les exercices de ces deux disciplines reposent sur la respiration profonde, celle du ventre. Ca le détend et ça détend aussi le cerveau d'en haut.
Le massage du ventre est aussi un moyen efficace de calmer votre deuxième cerveau. Surtout s'il est pratiqué par un kiné qui est branché sur le problème. Il vous apprendra alors à bien vous masser, vous-même, tout seul et ça peut être fort utile.
Mais colopathie ou pas, vos maux de ventre divers et variés peuvent souvent être majorés par ce que vous buvez et ce que vous mangez.
Vous fabriquez, comme tout le monde, de 0,5 à 1,5 l de gaz par jour. Ces gaz viennent de la fermentation des résidus alimentaires dans votre colon et se nomment flatulences. Celles-ci signent le bon fonctionnement du colon : après une opération chirurgicale sur le ventre, qu'est-ce qu'on guette ? Le premier pet, signe que la continuité est rétablie.
Au quotidien, ce litre de gaz, composé d'azote, d'oxygène, d'hydrogène et de gaz sulfurés, doit être éliminé plus ou moins fréquemment. Sous forme de 12 à 25 pets par jour en moyenne, émis le plus discrètement possible, en priant pour qu'ils soient silencieux et inodores puisque nos codes sociaux interdisent le rot et le pet, même en famille. Ca n'est pas toujours facile !
Quand on a été élevé dans une interdiction totale de pets, on se retient, ce qui peut entraîner une distension de l'intestin. Ca fait mal au ventre et c'est souvent une cause de constipation.
Ce litre de gaz auquel vous n'échappez pas et qui chatouille votre ventre, inutile de l'augmenter avec celui des boissons gazeuses !
Si vous ingurgitez un ou deux litres de sodas par jour, si vous êtes accro à l'eau gazeuse, ne vous étonnez pas de flatuler tout au long de la journée. Et si vous êtes de ceux qui retiennent beaucoup leurs pets, buvez de l'eau plate et dispensez-vous de sodas.
Votre ventre vous causera certainement moins d'ennuis.
Oui, il faut manger des légumes et des fruits. A chaque repas, y compris au petit déjeuner en ce qui concerne les fruits.
Mais les uns et les autres peuvent être irritants pour les intestins et acteurs de la bataille que vous entretenez avec votre ventre. Les légumes crus, surtout. Nous ne sommes pas des lapins et la cuisson n'a pas été inventée pour rien.
Les fruits ? Toujours bien mûrs. Les légumes ? Cuits de préférence. Les salades et autres crudités ? Pas à tous les repas et alors, toujours bien mâchées.
Quand vous les avalez trop vite, pas assez réduites en bouillie, le boulot doit être alors fait par votre estomac d'abord, vos intestins ensuite. Vous leur demandez un travail supplémentaire et votre ventre proteste, il a raison !
Il existe deux sortes de fibres, les solubles (dans la plupart des légumes, des fruits, dans l'avoine et l'orge) et les insolubles. Toutes se gonflent d'eau dans le tube digestif et sont nécessaires au bon déroulement d'une digestion qui ne fait pas mal au ventre.
Les fibres insolubles se trouvent surtout dans le blé entier, et tous les produits qui en contiennent. Insolubles, ça veut bien dire ce que ça veut dire ! Elles passent tout droit et ça peut faire mal au ventre. Alors que les solubles se fondent dans tout le magma digestif sans se faire remarquer.
Si, par souci de minceur ou pour lutter contre la constipation, vous absorbez tous les jours des céréales au blé entier, type All Bran, voilà peut-être une des explications à vos soucis de ventre.
Faites l'expérience, éliminez tout ce qui est au blé entier, vous verrez bien si ça va mieux. En même temps, dispensez-vous aussi de petits pois, de choux de Bruxelles, de brocoli, de poire et de pomme qui contiennent aussi pas mal de fibres insolubles.
Quoi que vous mangiez, quand vous avalez tout rond, trop vite, ça n'est jamais une bonne chose. Non seulement pour votre poids car vous ne laissez pas le temps à votre cerveau d'en haut de mettre en route le processus de satiété et vous mangez trop mais aussi pour votre cerveau d'en bas, votre ventre.
Manger vite est une manifestation de stress : "je suis pressé, j'ai pas le temps". Et alors, ça twitte beaucoup entre les deux lors des repas. Le résultat est un inconfort digestif dans les heures qui suivent, ventre gonflé, gargouillant, ballonnant.
Si vous êtes souvent en conflit avec votre ventre, c'est probablement la première mesure à prendre. La plus simple aussi.
Qu'est-ce qui peut vous empêcher d'essayer ?
Paule Neyrat, Diététicienne
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