Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Diabète, maladies respiratoires comme la Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), maladies cardiaques … l’activité physique joue un rôle majeur. Mais si l’on est plus sportif ou qu’on ne l’a jamais vraiment été, entretenir la motivation est un véritable challenge. Il existe des clés, énoncées par David Communal, enseignant en Activité Physique Adaptée (APA) à l’Université de Toulouse, que l’on peut adopter dès cet été ou à l’automne, telle une bonne résolution de rentrée.
Par Hélène Joubert, journaliste scientifique
Après une rééducation respiratoire pour les insuffisants respiratoires, laquelle inclut un réentrainement à l’effort, ou pour ceux qui sortent d’un séjour en rééducation cardiologique suite à un infarctus du myocarde, ou même pour ceux qui ont un cancer ou sont en rémission, les bienfaits de l’activité physique, à sa mesure bien entendu, sont multiples. En effet, celle-ci agit en prévention ; elle divise par deux le risque de développer un diabète de type 2 chez les personnes à risque, elle diminue de 45% le risque de récidive dans le cancer du sein, fait baisser la pression artérielle chez les hypertendus, améliore l’espérance de vie dans la mucoviscidose etc.). Elle améliore aussi les symptômes comme la fatigue due à la chimiothérapie anticancéreuse, la douleur dans l’arthrose, les rhumatismes inflammatoires et les symptômes dans la BPCO avec une efficacité comparable voire supérieure aux traitements médicaux, dont elle est complémentaire. Elle réduit le risque de maladies associées comme dans le sida. Elle est aussi indiquée dans les maladies neurodégénératives (Maladie d’Alzheimer par ex.), la dépression, l’insuffisance cardiaque, l’infarctus du myocarde etc.
Dr Matthieu Larousse, pneumologue à Toulon (Var) : « L’activité physique cumule les avantages, sur la fonction respiratoire et la dyspnée (essoufflement), le sommeil, les paramètres musculaires, cardio-vasculaires et vis-à-vis d’un état potentiellement anxiodépressif. Mais négliger la dimension sociale de l’activité physique serait une grave erreur. Faire du sport c’est, pour chacun, démontrer que le « corps est encore capable », avec une valorisation de soi. Cela permet de limiter l’impact psychologique de la maladie. Pour favoriser l’activité physique et entretenir cette pratique chez les personnes malades chroniques, la clé est de faire germer une motivation sociale et non pas uniquement médicale. Pratiquer une activité ensemble est un moyen d’échanger sur ses expériences, de s’entre-aider et de lutter contre l’isolement, très péjoratif sur l’évolution de la maladie etc. ».
Sous une surveillance médicale et de professionnels de l’activité physique adaptée formés aux maladies chroniques, s’astreindre à une activité physique régulière et soutenue peut sembler relativement facile. C’est une toute autre histoire lorsque l’on se retrouve chez soi, seul, parfois isolé pour conserver la motivation et la régularité de l’entraînement. Pour mettre toutes les chances de son côté, David Communal a mis au point des règles d’or pour convertir les malades chroniques en « PARFAITS experts en activité physique dans un objectif de santé ». En réalité, PARFAITS est un acronyme qui intègre huit notions essentielles : Progressivité, Adaptabilité-Accessibilité, Régularité, Fréquence, Alternance, Intensité, Temporel et Sécurité.
Cela part d’un constat, celui que bien souvent, les malades chroniques n’ont pas la culture de l’activité physique pour elles-mêmes. Il ne s’agit pas uniquement de sport mais cela englobe les activités de vie quotidienne, de travail, de déplacement et de loisirs. Il faut alors changer d’optique et pratiquer une activité physique dans un objectif de santé. Mais pas de vélo-elliptique du jour au lendemain ! Cela passe par la valorisation d’activités physiques déjà exercées par le passé, leur renforcement puis la proposition d’autres types d’activités, progressivement en fonction des capacités de la personne.
De nombreux malades chroniques se sentent en insécurité lorsqu’ils pratiquent seuls une activité physique. La présence d’un professionnel de santé, d’un enseignant en APA ou d’un éducateur sportif voire d’un groupe de patients dans le cadre d’activités associatives permet de les rassurer.
Il s’agit tout simplement de prendre un vrai rendez-vous avec soi-même. Avec des aménagements en fractionnant la pratique quotidienne par exemple, mais en conservant à tous prix la régularité. Tout réside dans la régularité de l’exercice, lequel doit être quotidien chez les malades chroniques, alors qu’il est préconisé cinq fois trente minutes d’activité d’intensité modérée à intense par semaine chez l’adulte pour maintenir un état de santé. L’idéal est de varier les "plaisirs", entre endurance, renforcement musculaire, assouplissement et équilibre.
Des exercices simples et accessibles permettront de progresser, de façon graduelle, en jouant sur les paramètres de difficulté (résistance, intensité etc.), afin d’optimiser pas à pas les capacités de la personne malade chronique. L’intensité doit être modérée à intense (5 à 8 sur une échelle de 10) et variable. En cas de limitation respiratoire et même cardiaque, la montée en charge et l’arrêt doivent être progressifs, sur une dizaine de minutes.
Conserver l’envie et la motivation passe aussi et surtout une émulation collective générée par l’activité en groupe. La convivialité et le plaisir font perdurer la motivation dans le temps.
Merci à David Communal, enseignant en Activité Physique Adaptée (APA) et dirige l’Association Prof'APA et au Dr Matthieu Larousse, pneumologue à Toulon (Var).
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