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Bébé : quel est le bon lait ?

Publié le 05/12/17

Le lait de sa maman, en priorité. Mais lorsque, pour différentes raisons physiques ou psychologiques, celui-ci est ou devient absent, votre pédiatre va prescrire un lait infantile. Ils sont légion. Comment s'y reconnaître ?

Le lait, aliment de base


Depuis son premier cri à la naissance et jusqu'à ce qu'il ait 6 mois, période du début de la diversification alimentaire où il va en découvrir peu à peu d'autres, le lait est l'aliment exclusif de Bébé.

Puis, jusqu'à ce qu'il ait 3 ans et qu'en principe il ne crie plus - enfin, pas de la même façon ! - et mange de tout, le lait doit rester le pivot de l'alimentation du tout-petit. Au fur et à mesure des mois, il en boira moins car il aimera les autres produits laitiers. Ceux-ci et le lait lui apporteront le calcium dont il a un grand besoin pour fabriquer ses os.

Dans les premiers mois, le meilleur des laits pour un bébé est évidemment celui de sa maman. Si elle ne peut ou ne veut pas le lui fournir, elle a alors recours à un lait infantile conseillé par le pédiatre.

Mais, parce que les besoins nutritionnels d'un bébé évoluent avec sa croissance, ce lait ne sera pas toujours le même. Et parce que certains bébés peuvent avoir des problèmes de troubles digestifs, d'allergie, il existe des laits adaptés à ces problèmes. Tous sont soumis à une stricte réglementation.

Le lait premier âge


Il peut s'appeler aussi "lait maternisé" parce que sa composition se rapproche au mieux de celle du lait maternel.

Un lait standard premier âge est composé de protéines extraites du lait de vache mais qui ont été modifiées afin de se rapprocher de celles du lait maternel, de lipides d'origine végétale (avec des acides gras essentiels), de glucides venant du lait. Il est obligatoirement enrichi en vitamine D. Certains le sont aussi en vitamine C et en fer.

C'est celui dont votre bébé a besoin depuis sa naissance jusqu'à 4 ou 6 mois et qui se trouve facilement dans toutes les grandes et moyennes surfaces. Quelle que soit la marque, il y a toujours le chiffre 1 après le nom du lait.

Pour faire face aux différents problèmes, il existe aussi des laits premier âge pour les bébés prématurés ou de faible poids à la naissance, des laits enrichis en ferments lactiques pour ceux qui ont des coliques, des laits épaissis (avec de la farine de caroube le plus souvent) pour les bébés qui régurgitent trop, des laits sans lactose pour ceux qui ont une intolérance à ce glucide, et des laits très spécifiques pour les bébés allergiques. Ceux-ci se trouvent en pharmacie.

Mais, quel que soit le lait, il doit toujours être reconstitué avec 30 ml d'eau peu minéralisée pour une mesurette de poudre.

Le lait deuxième âge


Son appellation réglementaire est "préparation ou lait de suite". Son nom est généralement suivi du chiffre 2. Ces laits deuxième âge sont aussi vendus dans les grandes et moyennes surfaces. Ils existent soit en poudre, soit liquides, en briquettes individuelles ou packs de 25, 50 cl ou 1 litre. Ils sont conseillés pour les bébés de 6 mois à 1 an.

À partir de 4 à 6 mois (mieux vaut 6 que 4) commence la diversification alimentaire. Bébé découvre peu à peu d'autres aliments que le lait. Ceux-ci lui apportent nombre d'éléments nutritionnels mais il a toujours besoin de 500 à 750 ml de lait.

Le lait de vache normal ne lui convient pas encore : il contient trop de protéines, et pas assez de fer, ni d'acides gras essentiels, ni de vitamines B9, C, D et E. D'où la nécessité d'un lait deuxième âge.

Selon les marques, il existe là aussi une grande variété de ces laits. Leur composition est évidemment réglementée. Pour 100 calories, l'apport protéique doit être compris entre 2,25 et 4,5 g, celui des lipides entre 3,3 et 6,5 g sans acides gras trans mais avec des acides gras essentiels, celui des glucides entre 7 et 14 g. Ils contiennent aussi du fer, du calcium (évidemment !), d'autres sels minéraux et des vitamines selon des normes bien précises édictées en fonction de cette période où le bébé grandit rapidement.

Il faut toujours consulter son pédiatre avant de passer du lait premier âge au lait deuxième âge. Et ne jamais donner du lait (jus) de soja à bébé même s'il est allergique ou intolérant au lait de vache. Il existe pour ces cas-là des laits deuxième âge parfaitement adaptés.

Le lait de croissance


À partir de 1 an, Bébé devenu un petit enfant consomme des yaourts, des petits suisses, du fromage blanc, des purées et des soupes cuisinées avec du lait de vache normal.

Mais il a toujours besoin de boire du lait (500 ml environ par jour) et il le prend maintenant au petit-déjeuner et au goûter.

Certes, il peut alors boire du lait de vache. Mais celui-ci ne lui fournit pas vraiment le fer ni les acides gras essentiels dont il a besoin. Si ce lait de vache est ½ écrémé, il ne lui apporte pas suffisamment de vitamines A et D. S'il est entier, il lui apporte alors trop de lipides. Et quel qu'il soit, il est trop riche en protéines.

C'est pourquoi le lait de croissance, qui a aussi, comme les autres laits infantiles, une composition bien réglementée, est utile pour satisfaire les besoins nutritionnels d'un petit enfant jusqu'à l'âge de 3 ans. Quelle que soit la marque, tous les laits de croissance sont bien dosés en protéines, enrichis en fer, en acides gras essentiels en vitamines A et D, parfois en C, et en d'autres sels minéraux.

Le problème avec ces laits de croissance, c'est que beaucoup sont sucrés et aromatisés (le plus souvent avec de la vanille). Et ça n'est pas top pour former le goût de bébé ! Mieux vaut en choisir un qui est nature, sans sucre ni arôme ajouté. Maman ajoutera ce qu'elle veut dans le bol de lait de son grand bébé : du miel ou du sirop d'agave ou du rapadura (ce sucre de canne entier), un peu de chocolat en poudre dégraissé. Cela sera bien meilleur pour l'éducation nutritionnelle du tout-petit et il découvrira des goûts différents.

Paule Neyrat, Diététicienne

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