Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le temps où le fait de vieillir était, pour les femmes, une véritable sentence, semble derrière nous. La société met aujourd’hui plus volontiers en valeur des modèles plus réalistes de femmes d’âge mûr. Quoi qu’il en soit, bien vieillir se décide tôt, en adoptant de bonnes habitudes, hygiéno-diététiques, mais également de socialisation.
Le « bien vieillir » dépasse le seul « vieillir en santé »
Le temps où le fait de vieillir était, pour les femmes, une véritable sentence, semble derrière nous. La société met aujourd’hui plus volontiers en valeur des modèles plus réalistes de femmes d’âge mûr. Quoi qu’il en soit, bien vieillir se décide tôt, en adoptant de bonnes habitudes, hygiéno-diététiques, mais également de socialisation.
L’espérance de vie à la naissance pour les femmes est de 85,7 ans (chiffres de l’Institut national d’études démographiques, 2019), contre 79,8 pour les hommes.
Depuis quelques années, le phénomène du vieillissement donne à voir une image plus positive : on parle de « bien vieillir », ou de « vieillir en santé ». Cependant, selon Marcellin Gangbè et Francine Ducharme, deux chercheurs du Centre de recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal* : « Dans l’approche biomédicale, le bien vieillir est synonyme de maintien de ses capacités physiques et cognitives. En revanche, lorsque l’on se place dans la perspective de la santé holistique de l’Organisation mondiale de la santé, le bien vieillir recouvre des aspects aussi divers que la santé à l’âge avancé, la sécurité financière à l’âge de la retraite, la violence faite aux aînés et la qualité de leur logement. »
En substance, au-delà de l’individu, l’approche holistique intègre donc tout le contexte dans lequel il grandit et vieillit.
Gagner des années de vie est possible. Il suffit de respecter cinq règles.
À ces conseils, on pourrait ajouter celui d’entraîner sa mémoire (lire, faire des exercices de mémorisation, etc.), mais également celui de réaliser ses examens de dépistage régulièrement : la mammographie dans le cancer du sein, le dépistage du cancer du côlon ou du col de l’utérus sont quelques-uns des dépistages réguliers auxquels il faut se plier passé un certain âge.
Sécrétés principalement par les ovaires, les oestrogènes contribuent, en dehors de la formation des organes sexuels et des fonctions de la reproduction, au développement des muscles et de la densité osseuse, ainsi qu’au bon fonctionnement du système cardiovasculaire, du cerveau et du métabolisme. Ils aident à réparer les lésions du système nerveux.
Des taux trop bas en oestrogènes ont un impact sur le désir sexuel, mais seraient également liés à l’anxiété, la dépression, et à des difficultés de mémoire et d’apprentissage.
Cependant, doser le taux d’oestrogènes n’a pas sa place dans le contexte post-ménopausique, en dehors de situations médicales précises. Le taux d’œstrogènes diminue physiologiquement à partir de la ménopause. Un traitement hormonal substitutif expose à un surrisque de cancer du sein et cardio-vasculaire.
Il n’existe pas de molécule miracle antivieillissement. La déhydroépiandrostérone (DHEA) est une hormone mâle (androgène), dont la production par les glandes surrénales (situées au dessus des reins) diminue avec l’âge. Elle sert à fabriquer les hormones sexuelles comme la testostérone. Elle est consommée par certains sous forme de compléments pour ses propriétés anti-âge. À priori, en prendre moins de 50 mg/jour serait sans risque. Mais pour quel bénéfice ?
En réalité, l’étude DHEâge conduite chez des personnes entre 60 et 79 ans au début des années 2000 a noté un effet sur l’état de la peau, la libido et le ralentissement de la perte de densité osseuse, mais uniquement chez les femmes âgées de plus de 70 ans ! Pour l’effet antivieillissement, on repassera. Si la DHEA aurait des effets sur l’immunité, le bien-être physique et psychologique, ou la force musculaire et la sensibilité à l’insuline comme certaines études le suggèrent, cela reste encore à démontrer.
Elle est très exceptionnellement prescrite chez des femmes chez lesquelles on a retiré les glandes surrénales. Globalement, sa prescription médicale n’a pas lieu d’être.
En savoir plus
*Med Sci (Paris) Volume 22, Number 3, Mars 2006 Page(s)297 - 300SectionM/S revuesDOI : https://doi.org/10.1051/medsci/2006223297
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