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BPCO : quels sont les symptômes ?

Publié le 17/01/18

Le tabac est la première cause de BPCO, initiales de broncho-pneumopathie chronique obstructive.
Cette affection respiratoire caractérisée par une obstruction progressive des voies aériennes est donc essentiellement une maladie de fumeurs.
Comment se traduit-elle ?
Quels sont les symptômes et signes d'alerte de la BPCO ?

BPCO : une toux matinale accompagnée de crachats

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est doublement insidieuse car elle met plusieurs années avant de se manifester, et lorsque les premiers symptômes se manifestent, ils sont banalisés par les fumeurs, considérant la toux normale en raison de leur tabagisme. 
C'est ainsi que le diagnostic est souvent tardif.

Or la « simple toux » du fumeur n'a rien à voir avec la BPCO.

Les lésions respiratoires de la BPCO sont irréversibles avec une possible évolution vers l'insuffisance respiratoire mettant en jeu le pronostic vital.

Qui risque une BPCO ?

BPCO : les chiffres qui font peur
Selon l'OMS, 210 millions de personnes dans le monde souffrent de BPCO et plus de 3 millions en meurent chaque année.
En Europe, la BPCO représente la troisième cause de mortalité.
En France, on estime à 3,5 millions le nombre de personnes touchées par la BPCO (dont 100.000 atteints de formes sévères nécessitant une assistance respiratoire), soit 7,5 % de la population de plus de 40 ans.

BPCO : fumeurs et anciens fumeurs principalement touchés
Les fumeurs ou anciens fumeurs sont les premières victimes de la BPCO : 80 % des BPCO sont liées au tabac. L'incidence de la BPCO semble se stabiliser chez les hommes, mais avec le développement du tabagisme féminin, les femmes sont aujourd'hui presque autant touchées que les hommes dans les pays développés.
Le risque de BPCO augmente avec l'ancienneté et l'intensité du tabagisme. 
À noter que la consommation de cannabis est considérée comme un facteur aggravant.

Les autres facteurs de risque de BPCO  :

  • l'exposition au tabagisme passif,
  • les antécédents familiaux de BPCO et les antécédents d'infections respiratoires dans l'enfance constituent des facteurs de risque.
  • la pollution atmosphérique, intérieure et extérieure,
  • les expositions professionnelles à des polluants industriels (minéraux, produits chimiques, organiques) augmentent également les risques de BPCO.


Selon les projections de l'OMS, en raison du tabagisme et de la pollution, le nombre de décès attribuables à la BPCO pourrait augmenter de plus de 30 % dans les dix ans à venir...

 

Quels les symptômes d'alerte de la BPCO ?

Toux matinale
La BPCO s'installe très progressivement et les premiers signes débutent rarement avant 40 ans.
Elle débute par une toux matinale accompagnée de crachats de couleur claire. 
Cette toux s'accompagne ensuite d'un sifflement et d'un épaississement des sécrétions bronchiques.

Essoufflement
L'autre grande caractéristique de la BPCO est l'apparition d'une dyspnée, ou essoufflement, qui survient initialement uniquement à l'effort, rendant l'activité physique de plus en plus difficile, puis au repos et gênant les gestes de la vie courante.

Epuisement, infections
À la longue, fatigue, faiblesse et perte de poids mènent à une sorte d'épuisement.
Des épisodes d'infections broncho-pulmonaires finissent par compliquer la maladie.

Sans traitement, la fonction respiratoire se dégrade plus ou moins rapidement avec un risque de handicap dans les activités quotidiennes.

Que retenir en pratique sur la BPCO ?

Tousser et cracher le matin au réveil, ce n'est pas normal, même pour un fumeur. Se sentir essoufflé non plus.
Ces symptômes sont à prendre très au sérieux car ils évoquent une BPCO.


Il faut consulter son médecin, lequel procèdera à un examen diagnostique fonctionnel très simple : une mesure du souffle à l'aide d'un petit appareil appelé spiromètre pour déterminer les capacités pulmonaires, les volumes pulmonaires et les débits d'air (inspiration, expiration).

Actuellement, on ne sait pas guérir la BPCO, mais le traitement est essentiel pour ralentir son évolution. 
Source : e-santé

Isabelle Eustache

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