Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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L’alimentation joue un rôle essentiel dans la formation de calculs rénaux - lithiases rénales - et l’on peut aujourd’hui affirmer que la « maladie lithiasique » est un problème d’ordre diététique dans 80% des cas. Quelles sont les règles ? L’avis des spécialistes réunis au congrès européen d’urologie (EAU, 15-19 mars 2019, Barcelone).
Si l’alimentation joue un rôle clé dans la constitution des calculs rénaux, les liens entre l’obésité, le diabète et la maladie lithiasique sont, pour leur part, également de mieux en mieux démontrés : « l’hyperinsulinisme (lorsque les taux sanguins d'insuline dépassent la norme) mais également la résistance des tissus notamment musculaires à l’insuline, rendent les urines trop acides, explique le Pr Jean-Philippe Haymann, chef du service Explorations fonctionnelles multidisciplinaires (Hôpital Tenon, APHP). Le nombre de lithiases est alors multiplié par trois, en particulier celles composées d’acide urique chez le diabétique mais également en cas de syndrome métabolique*».
En règle générale, les calculs sont composés de 3 voire 4 minéraux dans la majorité des cas. Seul 7% des calculs sont purs. L’analyse du calcul est absolument indispensable. En effet, « il n’y a pas une, mais des maladies lithiasiques », insiste le spécialiste.
Dans 75 à 85% des cas, les calculs se forment à partir de sel ou d'oxalate de calcium et l’impact de l’alimentation est alors majeur. Une intervention diététique adaptée à la composition des cristaux et aux facteurs de risque urinaires (faible volume urinaire, excrétion urinaire trop importante de calcium, d’oxalate ou de citrate) a montré un bénéfice sur la réduction du nombre de calculs rénaux comparé à des conseils alimentaires d’ordre général.
Parmi les messages essentiels figure celui de boire un volume de boisson supérieur à 2 litres. « Ceci est d’ailleurs vrai quelle que soit la cause du calcul, assure Jean-Philippe Haymann, toutes les études montrant que le risque de calcul est lié à un défaut d’excrétion urinaire (diurèse). Comme le calcul est récidivant (50% des calculs récidivent à 5 ans, 80% à 10 ans), si le conseil de boire plus de 2 litres n’est pas suivi, un bilan urinaire (au moyen des urines recueillies sur 24h) permet de vérifier la quantité de boisson réellement prise. Si l’on se rend compte que les pertes d’eau sont particulièrement importantes (sport, transpiration), on peut alors conseiller de boire au moins 3 litres de boisson ».
Un autre conseil, résumé par l’aphorisme « gros mangeur, gros buveur », a été confirmé par une étude parue en 2016 : plus la quantité d’aliments est élevée (et donc la quantité de protéines), plus il faut boire ; l’idéal étant tout de même de limiter les apports protéiques. Enfin, l’apport journalier en fruits est conseillé mais sans excès. La quantité de sel doit être limitée à 5g/j.
Concernant les conseils alimentaires en cas de cristaux de cystine d’origine génétique* (1%), l’objectif est de solubiliser au maximum la cystine en obtenant un pH très alcalin entre 7 et 8, d’où la nécessité d’apporter beaucoup d’eau (environ 3 litres quotidiens), et de tendre vers un régime presque végétalien : un apport de fruits accru, des légumes en grande quantité et une limitation en sel (<5g/j) et en protéines animales (œuf à proscrire, peu de viande et de fromages à pâte dure).
En cas de cristaux d’acide urique (9% des cristaux), liés à des urines trop acides en rapport avec des diarrhées, un diabète ou un syndrome métabolique, il faudra ajouter des eaux gazeuses riches en bicarbonates (voire des compléments alimentaires sous forme de gélules de bicarbonates ou de citrate de potassium).
Bien que prisée par les personnes souffrant de calculs rénaux, aucune plante n’a réellement démontré sa capacité à réduire la survenue de calculs ou de ralentir leur constitution. « L’avantage des infusions de plantes est de majorer l’excrétion urinaire, indique le Pr Haymann. Le problème viendrait des plantes qui contiennent de grandes quantités d’oxalate, comme le thé. Des études récentes ont cependant montré que le thé, vert ou noir, consommé avec parcimonie ne semblait pas être un facteur délétère. D’autres essais suggèrent que boire du thé pourrait même être utile pour limiter la survenir de calculs calciques. Un effet pharmacologique qui reste à démontrer. »
Par ailleurs, pour lutter contre la composante inflammatoire de la maladie lithiasique, les plantes comme le thé vert pourraient s’avérer intéressantes par leur apport en substances antioxydantes.
Hélène Joubert, journaliste. D’après le suivi du congrès européen d’urologie (EAU, 15-19 mars 2019, Barcelone) et l’interview du Pr Jean-Philippe Haymann, chef du service Explorations fonctionnelles multidisciplinaires (Hôpital Tenon, APHP)
*Ce dernier comprend l’association de plusieurs facteurs concourant à l'augmentation du risque cardio-vasculaire dont la résistance à l’insuline, et son corollaire, l'hyperglycémie (taux sanguin de sucre trop important), le surpoids, l'hypertriglycéridémie, la baisse du HDL-cholestérol et l'hypertension.
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