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Cancer colorectal : trop peu de Français se font dépister

Publié le 13/03/18

Ce 18 février, l'Institut national du cancer lance une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, encore trop peu pratiqué.

Le dépistage du cancer colorectal

Le cancer colorectal est le 2e cancer le plus meurtrier en France. On recense 45 000 nouveaux cas par an. Et il provoque 18 000 décès chaque année. Pourtant, s'il est détecté rapidement, le taux de survie est de 90 %, contre 13 % une fois qu'il se trouve au stade métastatique. Pour inciter les gens à aller se faire dépister, une campagne télévisée a été lancée ainsi qu'une mobilisation sur les réseaux sociaux.Le message : "Le cancer colorectal, le dépister à temps peut vous sauver la vie".

De son côté l'Institut national du Cancer (INCa) propose une liste de médecins généralistes qui sauront orienter les patients, et un dépliant d'information. Car malgré ces chiffres convaincants, le dépistage a très peu de succès en France. A faire tous les deux ans après 50 ans, il cible 16.5 millions de personnes. Mais seulement 33.5% d'entre eux l'ont fait en 2016-2017. Toujours trop insuffisant, ce taux de participation déçoit l'Institut national du cancer (INCa). Il reste en effet bien en dessous du seuil de 45 % recommandé par l'Europe. Mais il est à noter que, par rapport à 2015-2016, il a augmenté. En effet, il était de 29% à ce moment-là.

Pour effectuer ce fameux dépistage, il faut se rendre chez son médecin traitant qui évaluera si le patient est éligible ou non. A la suite de quoi il lui remet le kit de dépistage.

Un nouveau test plus efficace

La communication de l'INCa met notamment l'accent sur le nouveau test immunologique (OC-sensor), adopté en avril 2015 et d'une grande efficacité. En effet, il a permis de détecter 39 % de personnes souffrant de lésions néoplasiques avancées (adénomes avancés et cancers)... contre 23% avec l'ancien test Gaïac (Hémoccult).

Ainsi, ce nouveau test a réussi à détecter 2.4 fois plus de cancers et 3.7 d'adénomes avancés (lésions précancéreuses) que son prédécesseur. Entre le 14 avril et le 31 décembre 2015, il a donc détecté 4 300 cancers et 17 000 adénomes avancés. Grâce au nouveau test, les cancers sont détectés également plus tôt puisqu'il a détecté 46.5 % de cancers au stade 1 contre 38 % pour l'ancien test. Pour réaliser le test immunologique, c'est très simple. Il faut commencer par se rendre chez son médecin traitant qui définira avec vous si vous êtes éligible. Il vous remettra alors le kit prévu pour le prélèvement. Le test consiste à prélever ses selles à l'aide d'un bâtonnet, qu'on replacera dans un tube fermé hermétiquement. Le patient devra alors redonner le tube ainsi qu'une fiche d'information au laboratoire d'analyse indiqué sur l'enveloppe. Il faut savoir qu'il n'est pas rare de développer un cancer colorectal sans pour autant en ressentir les symptômes (douleurs abdominales, sang dans les selles). Ce qui rend le dépistage d'autant plus important.

Le cancer du côlon en vidéo

https://www.dailymotion.com/video/x5k3c9k

Source : Cancer colorectal : l'INCa compte sur les médecins traitants pour inciter leurs patients à se faire dépister. Le quotidien du medecin. 19 février 2018 Cancer colorectal : nouvelle campagne sur l'importance de "dépister à temps". Sciences et Avenir. 27 février 2017 Dépistage du cancer colorectal : comment faire le test ? Institut national du cancer.

Manon Anger, journaliste santé source : e-santé

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