Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le cancer du col de l'utérus est le 12e cancer féminin le plus fréquent 3.000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus et 1.000 décès sont enregistrés chaque année en France. Ces chiffres diminuent régulièrement et pourraient encore considérablement se réduire, si le dépistage du cancer du col par frottis était régulièrement pratiqué par toutes les femmes ayant une vie sexuelle active et si davantage de jeunes filles se faisaient vacciner contre les papillomavirus.
Le cancer du col de l'utérus est une localisation cancéreuse fréquente chez la femme. Rare avant l'âge de 30 ans, son incidence maximale se situe entre 50 et 70 ans.
On constate heureusement que, grâce au dépistage par le frottis, ce cancer est en nette diminution dans les pays développés et que la mortalité qui lui est attachée a baissé de plus de 60% au cours des 30 dernières années. Mais on s'attend à des résultats encore bien meilleurs avec l'instauration de la vaccination des jeunes filles contre les papillomavirus.
C'est une tumeur maligne qui se développe à partir des cellules du col de l'utérus, située dans le vagin et donc accessible à l'examen gynécologique.
Dans la majorité des cas, les lésions sont décelées alors qu'il n'existe aucun symptôme, grâce aux frottis systématiques. Ces lésions muettes sont appelées dysplasies ou encore lésions pré-cancéreuses et correspondent à un tissu qui se renouvelle très rapidement (alors qu'un état cancéreux signifie un renouvellement cellulaire incontrôlé et incessant).
Il est beaucoup plus rare que le diagnostic de cancer du col de l'utérus soit fait sur des signes, comme des saignements en dehors des règles (métrorragies).
Le cancer du col est, dans la majorité des cas, lié à une infection par un virus sexuellement transmissible, le papillomavirus humain.
Ce virus peut être à l'origine des dysplasies du col utérin qui, si elles sont bien suivies et bien traitées, guérissent dans tous les cas.
D'autres facteurs peuvent également favoriser la survenue d'un cancer du col utérin, comme :
Toute femme devrait avoir, tous les ans, un examen gynécologique complet (examen du vagin et de l'utérus au spéculum, toucher vaginal et examen des seins).
La Haute autorité de santé (HAS) recommande de pratiquer un frottis cervico-vaginal tous les 3 ans (après 2 premiers frottis normaux réalisés à un an d'intervalle) à partir de 25 ans et jusqu'à 65 ans.
Il s'agit d'un examen simple et indolore qui consiste à recueillir des cellules superficielles du col utérin à l'aide d'une petite spatule en bois. Ces cellules sont déposées sur une lame de verre et analysées au microscope. On peut alors détecter des cellules anormales (inflammatoires, dystrophiques ou cancéreuses).
Le frottis cervical est donc un examen essentiel car il permet de dépister des lésions à leur stade initial, où le traitement est très efficace. Les spécialistes considèrent que 90% des décès liés au cancer du col utérin pourraient être évités grâce à un dépistage régulier. C'est pourquoi il est souhaitable que ce dépistage par le frottis soit systématique pour l'ensemble des femmes concernées.
En cas de frottis anormal, il faut toujours confirmer le résultat. On pratique alors un examen du col à la loupe (ou colposcopie), qui permet également de faire un prélèvement (ou biopsie) d'un petit fragment du col à l'aide d'une pince. La biopsie est guidée par le fait que les zones anormales ne sont pas colorées par un produit iodé. Seul cet examen permet d'établir un diagnostic sûr, en distinguant un état précancéreux d'une lésion cancéreuse.
Si la biopsie est négative, alors que le frottis a révélé la présence de lésions, il faut alors avoir recours à une intervention appelée conisation, qui vise à prélever un fragment plus large du col afin de trouver l'origine des cellules anormales. Il est en effet indispensable de ne pas passer à côté d'éventuelles lésions cancéreuses, qui nécessitent alors un traitement approprié.
Parallèlement au frottis, il existe un vaccin qui protège contre certains papillomavirus, lesquels sont responsables d'environ 70% des cancers du col de l'utérus. Autrement dit, ce vaccin ne protège pas totalement des cancers du col de l'utérus et ne remplace donc pas le dépistage par frottis. Les personnes vaccinées doivent poursuivre le dépistage par frottis.
Le vaccin (Gardasil® ou Cervarix®) est proposé aux jeunes filles âgées de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans inclus.
Tableau de vaccination contre les papillomavirus
On retiendra que même vaccinée, le dépistage par frottis reste irremplaçable. Par ailleurs, le papillomavirus humain étant transmissible par voie sexuelle, il est important de rappeler que l'utilisation du préservatif est essentielle et que la limitation du nombre de partenaires est un facteur protecteur.
Au stade de dysplasie, le traitement dépend du stade de celle-ci, allant de la simple prescription d'ovules en cas de dysplasie légère à l'intervention chirurgicale si la dysplasie est sévère. Dans ce dernier cas, la technique la plus sûre consiste en une conisation : on retire la partie suspecte du col utérin (taillé en forme de cône, d'où le nom de conisation). Elle permet l'analyse complète des tissus du col.
Dans tous les cas, une surveillance régulière est indispensable dans les années qui suivent, pour vérifier que le traitement a été correctement effectué ou pour dépister une éventuelle récidive.
En cas de cancer confirmé, les traitements reposent sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, dont l'association est guidée par le bilan d'extension du cancer.
Le cancer du col de l'utérus est certes une maladie grave qui touche à l'intimité de la femme. Il est cependant possible, et bien sûr souhaitable, de retrouver après le traitement une vie sexuelle normale. Il faudra néanmoins attendre la cicatrisation après une intervention chirurgicale ou une radiothérapie.
Parfois, il arrive que le raccourcissement du vagin et le durcissement liés aux rayons entraînent pendant quelques semaines ou quelques mois, une gêne, voire une douleur à la reprise des rapports. Dans ce cas, la prescription de lubrifiants ou d'un traitement hormonal aide à retrouver des relations sexuelles harmonieuses.
Quant à la possibilité d'avoir un enfant, elle est préservée dans la majorité des cas. Rarement, et seulement si une hystérectomie (ablation de l'utérus) ou une radiothérapie sont nécessaires, il n'est alors plus possible d'être enceinte.
Enfin, le traitement hormonal substitutif de la ménopause n'est pas contre-indiqué après un cancer du col. Il est même fortement recommandé chez une femme jeune qui a subi un traitement touchant les ovaires, comme une chirurgie étendue ou une radiothérapie.
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