Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Gros plan sur cet incident domestique que sont les chutes, première cause de décès accidentel chez les plus de 65 ans. On l’ignore bien souvent mais elles sont à l’origine de 12 000 décès par an. Comment les prévenir et les détecter en amont ?
Dans la population des seniors, le tiers tomberait au moins une fois dans l’année et même la moitié des plus de 85 ans. Une chute sur deux a lieu à domicile, lors d’activités quotidiennes.
Et, dans un cas sur douze, la chute engendre une fracture, au pronostic défavorable. En effet, la fracture supérieure du fémur par exemple (une fracture sur trois suite à une chute) est responsable d’une mortalité élevée dans les mois qui suivent.
On parle de chute quand la hauteur du corps passe d’une position initiale à une position inférieure, même si ça n’est « que » tomber sur un fauteuil, par exemple. Trois facteurs souvent intriqués y contribuent : l’état de santé de la personne chuteuse, l’action impliquée dans la chute et l’environnement.
Si les seniors sont plus sujets aux chutes, c’est notamment parce que leurs capacités posturo-locomotrices s’altèrent avec l’avancée en âge (marche ralentie, souplesse et équilibre perturbés). Mais l’âge n’est pas le seul responsable et la dénutrition y contribue souvent. Elle est retrouvée chez 4 à 10 % des personnes âgées vivant à domicile et 15 à 38 % des personnes institutionnalisées *. Les maladies chroniques jouent aussi un rôle prépondérant, comme les maladies neurologiques (maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, etc.), la sarcopénie ou fonte musculaire, celles altérant la mémoire (cognitives) et la vue (cataracte, presbytie, dégénérescence maculaire liée à l’âge, baisse de l’acuité visuelle), ainsi que l’arthrose du genou ou encore la dépression.
Les médicaments sont les facteurs précipitant les chutes, au premier rang desquels les psychotropes (hypnotiques, anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques...) suivis des médicaments diurétiques, antihypertenseurs, ceux prescrits pour réguler les troubles du rythme et ceux donnés en cas de diabète (hypoglycémiants).
Enfin, certaines pathologies aiguës (grippe, déshydratation lors des grosses chaleurs…) ou même les addictions, telle la prise d’alcool y compris à faible dose, peuvent favoriser les chutes.
Il ne faut pas négliger non plus la prise de risque inconsidérée (comme le fait de monter sur un escabeau…) ou un environnement inadapté (éclairage, chaussage).
Aucune chute n’est à prendre à la légère. 40% des personnes hospitalisées après une chute ne peuvent plus retourner vivre chez elles. De plus, suite à une chute, la personne âgée ressent une appréhension bien légitime. Si l’on n’y prend pas garde, elle aura alors tendance à s’isoler, et de ce fait, à moins marcher et à réduire ses activités, ce qui accélère la perte musculaire et réduit progressivement son espace de vie, sa vie sociale et sa qualité de vie. C’est un cercle vicieux car cela augmente son risque de chute, sa perte d’autonomie et son risque d’entrée en institution. Ce syndrome « post chute » et le risque de dépression sont au premier plan. D’où la nécessité de redonner à la personne chuteuse confiance en elle.
Chez les seniors, après une chute, le risque de tomber à nouveau dans la même année est multiplié par vingt.
C’est pourquoi, repérer les chuteurs à risque est essentiel. Or, seules 10 % des chutes seraient signalées à un médecin**. En pratique, celui-ci peut poser une simple question (« Etes-vous tombé cette année et si oui, combien de fois ? »), et proposer un test chez toute personne de plus de 60 ans. Le tout ne prend pas plus d’une minute.
Le « Timed Up & Go test » est un test chronométré qui consiste à se lever d’une chaise, parcourir trois mètres et revenir s’asseoir. Il existe un déficit de mobilité au-delà de 20 secondes.
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