Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Les coliques du nourrisson, responsables de crises de pleurs très intenses chez le tout-petit de moins de 4 mois, sont assez caractéristiques et donc faciles à reconnaître. Leur mécanisme reste non élucidé à l’heure actuelle, il n’existe donc pas de traitement médicamenteux permettant de les soigner, plongeant souvent les parents et les professionnels de santé dans l’impuissance… Pourtant, des moyens existent qui peuvent aider à soulager le bébé ou à rendre la situation plus supportable pour les parents, et qui valent le coup d’être tentés. Mais il faut s’assurer que les coliques ne sont pas le symptôme d’une autre pathologie qui aurait, elle, un traitement spécifique adapté.
Les coliques du nourrisson sont très éprouvantes pour l’entourage du fait des pleurs excessifs qui donnent l’impression qu’il se passe quelque chose de grave. Or, entre les crises de pleurs, le bébé va très bien, il est souriant, il s’alimente bien et présente à la fois une belle croissance et un bon développement psychomoteur.
La première chose à savoir à propos des coliques du nourrisson est qu’elles ne sont pas dangereuses pour la santé du bébé : c’est très important de l’intégrer, car l’angoisse parentale est ressentie par l’enfant, même tout petit, ce qui amplifie ses crises douloureuses. Ainsi, le fait de ne pas s’inquiéter est un premier moyen permettant de diminuer ces crises en temps et/ou en intensité. De même, le bébé ressentira si ses parents sont à bout, excédés par ses pleurs, ce qui amplifiera le phénomène de coliques du nourrisson entre leurs bras. Ils doivent se relayer, ou peuvent demander une aide extérieure sans se culpabiliser, le bébé, sentant ses parents plus sereins, saura mieux s’apaiser.
Sur le plan diététique, il est nécessaire de vérifier que l’enfant n’est pas sous-alimenté et que les biberons sont correctement reconstitués, ce qui est facilement vérifiable avec la courbe de poids.
Il est important de s’assurer que les tétées ou les prises des biberons ne s’accompagnent pas d’une déglutition exagérée d’air, l’aérophagie induite pouvant entraîner ou aggraver les coliques du nourrisson. Une bonne position du bébé sur le sein, ou une tétine adaptée pour le biberon avec un calibre pas trop important pour que l’enfant boive plus lentement peuvent apporter une solution au problème. Pour les mères qui allaitent, il faut éviter une consommation excessive de légumes secs et de choux, aliments les plus fermentescibles.
Comme l’abdomen est douloureux, le fait de le masser dans le sens des aiguilles d’une montre peut soulager certains bébés, tout comme le fait de porter le nourrisson en position ventrale sur son avant-bras.
Enfin, d’autres moyens tels que lui chanter une berceuse, le prendre dans ses bras, l’emmener faire une promenade en poussette ou en voiture, lui donner une tétine valent le coup d’être tentés puisque ça peut apaiser le bébé.
Les coliques du nourrisson peuvent être le symptôme d’une autre maladie, il faut toujours le garder à l’esprit.
En cas d’œsophagite, le bébé présente, entre autres, des coliques liées aux douleurs d’irritation de l’œsophage créées par le reflux acide : il convient alors de soigner cette irritation par un traitement médicamenteux de type anti-sécrétoire réduisant la sécrétion d’acide gastrique.
En parallèle, il faut éviter une récidive en traitant le reflux gastro-œsophagien à l’origine de l’œsophagite à l’aide d’un lait adapté de type épaissi ou anti-régurgitation, associé à un traitement anti-reflux pour soulager le bébé, et éviter de trop serrer ses couches, ou de le coucher juste après la tétée ou le biberon.
Quand une allergie aux protéines de lait de vache a été diagnostiquée par le médecin, le passage au lait spécifique sans protéines de lait de vache va permettre de faire disparaître le cortège des symptômes de l’allergie en cause, notamment les coliques.
Une intolérance au lactose a souvent été avancée comme étant le problème responsable des coliques du nourrisson, arguant du fait que certains bébés pourraient avoir un déficit en lactase, l’enzyme qui permet la digestion du lactose ; cependant il s’agit d’un facteur étiologique mineur, les biberons de lait sans lactose n’induisant pas de miracle, et ces laits peuvent même être dangereux pour certains, ne permettant pas une croissance satisfaisante du nourrisson.
Quant à la constipation du nourrisson de moins de 4 mois, elle peut se présenter également dans un tableau de coliques douloureuses avec pleurs cédant après émission des selles. Elle peut se compliquer d’une fissure anale dans certains cas. Il convient de ne surtout pas utiliser de suppositoires ou de manœuvres avec le thermomètre pour aider à l’émission des selles, ce qui aura l’effet contraire attendu en irritant continuellement l’anus. Il faut d’abord s’assurer de la bonne reconstitution des biberons. Par ailleurs, le choix de l’eau utilisée est important puisque certaines ont un effet laxatif, et pour d’autres c’est le contraire. Enfin, certains laits épaissis ou anti-régurgitation utilisés dans le cadre d’un reflux peuvent engendrer une constipation, et en changer résout le problème.
Ainsi il est important de ne pas méconnaître les cas où les coliques du nourrisson s’intègrent dans le tableau d’une autre pathologie dont le traitement spécifique réglera le problème.
Néanmoins, il s’agit dans la majorité des cas de coliques classiques sans traitement miracle, les changements de lait intempestifs ou les traitements médicamenteux étant alors inefficaces voire même contre-productifs.
Des moyens simples et inoffensifs existent, permettant de soulager le bébé et de rendre la situation plus facile à vivre pour l’entourage en attendant qu’elles disparaissent avec le temps…
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