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Comment se préparer aux examens ?

Publié le 06/02/18

Quand les examens approchent, le stress monte. Tant que cette tension est stimulante et vous encourage à travailler, elle est très bénéfique. Mais quand le stress devient angoissant, voire paralysant, il est préférable de faire son possible pour l'atténuer. Alors, quelles sont les mesures à prendre pour augmenter ses chances de réussite ?

 

 

Les mesures pratiques pour réussir ses examens

Tout d'abord, chacun sait que l'on réussit en grande partie à la mesure du travail que l'on a fourni. Donc, il faut travailler. Facile à dire, mais pas toujours à mettre en œuvre. Un étudiant a souvent tendance à remettre à plus tard les révisions. Pour faciliter cette mise en route, un truc très simple de Paul Watzlawick, thérapeute de la célèbre école de Palo-Alto : " Fixez-vous l'heure à laquelle vous devez arrêter de travailler. S'il est 9 heures, dites-vous, à 11 heures, j'arrête quoi qu'il arrive. Ainsi, même si vous avez du mal à vous y mettre, si vous ne commencez qu'à 10 heures et demie, vous devez vous arrêter à 11 heures. Cela aide souvent beaucoup, car on se dit tout à coup qu'on n'a plus beaucoup de temps pour faire tout ce qu'on souhaitait faire. Et au lieu de redouter de commencer à travailler, on redoute de devoir s'arrêter trop tôt… Et ce changement de perspective est très positif ".Examinez quelle est votre méthode idéale de préparation à cet examen. Dans votre cas, est-ce plus efficace de lire vos cours ? De vous les réciter ? De les écrire ? D'en faire des résumés ? De réaliser des exercices ? Est-il plus adapté pour vous de travailler tôt le matin ? Tard le soir ? De travailler par grandes plages horaires ? Ou par moments plus brefs et intenses ? Etes-vous fait pour travailler seul ou en groupe ? Pour vous faire aider et guider ?Si vous préparez un oral, dites-vous qu'un oral, cela ne se travaille pas seulement à l'écrit. Trouvez un volontaire qui vous entraînera à parler, à répondre à des questions… même s'il ne connaît pas grand-chose à votre sujet. Cela vous mettra en situation.

 

Faut-il toujours une préparation psychologique ?

Disons-le franchement, normalement, non ! Si vous avez travaillé, si vous comprenez votre programme, il n'y a pas de raison d'échouer. Penser qu'une préparation est indispensable signifie qu'il ne serait pas naturel de passer un examen.Pourtant, pour de nombreuses personnes, une préparation psychique est une aide énorme. En effet, dans ce cas, ce n'est pas le programme ou l'examen qui sont en jeu, mais tout ce qui se cache derrière.Car les enjeux d'un examen sont parfois ressentis comme énormes, disproportionnés avec la réalité. Une personne (jeune ou moins jeune) peut penser que s'il rate cet examen, son rêve ne pourra pas se réaliser. Il ne pourra pas accéder au métier qu'il souhaite. Et il est vrai que cela peut parfois être considéré comme un échec grave.Dans d'autres cas, c'est le désir de s'affirmer qui est en jeu. Si j'ai moi-même l'impression de ne pas valoir grand-chose, alors, réussir cet examen prouverait (à mes parents, à mes proches, à moi-même) que de la valeur, j'en ai. Si je rate, c'est ma valeur personnelle qui se trouve remise en cause bien plus que le diplôme qu'il me permettrait d'obtenir. Parfois, l'entourage exerce une pression énorme sur la personne qui doit absolument réussir cet examen. La peur d'échouer est alors à la mesure des attentes extérieures et pas du tout à celle de l'enjeu réel de l'examen.Quelquefois, la peur d'échouer est tellement forte que certains échouent presque volontairement, comme s'ils se disaient à l'avance : " Je vais tout rater, comme ca, je n'ai plus besoin de m'angoisser. Je sais que je vais échouer, c'est comme si c'était fait ".

 

Comment se préparer psychologiquement pour réussir ?

Il est indispensable de dissocier la valeur de la personne et la réussite à l'examen. Ce n'est pas parce qu'on est collé au bac qu'on ne vaut rien, parce qu'on n'a pas réussi Polytechnique qu'on sera le raté de la famille, ou parce qu'on rate son CAP qu'on ne fera rien dans la vie. L'essentiel est de faire confiance à chacun, non dans la réussite à un examen, mais à plus long terme. Dire par exemple " quels que soient les résultats à ton examen, tu as ma confiance, je sais que tu réussiras dans la vie… "Et puis, accepter l'idée d'un échec possible, c'est faire diminuer l'angoisse. Certains parents affirment : " Mais non, tu ne peux pas rater ton examen… N'y pense pas " En fait si, chacun peut rater un examen. C'est un fait, et pas une catastrophe que de le penser. Plutôt que de faire semblant que l'échec est impossible, il vaut bien mieux se demander ce que l'on ferait en cas d'échec. Redoubler ? Changer de voie ? Prendre une année sabbatique ? Partir à l'étranger ? Faire une thérapie pour la confiance en soi ? Parler de l'échec ne fait pas échouer, pas plus qu'un testament ne fait mourir. Au contraire, cela rend plus détendu. On se rend compte que non, la vie ne s'arrêterait pas si l'examen n'était pas une réussite.Il est encore possible de se poser une question : " qu'est-ce qui me rassurerait et m'aiderait à avoir confiance ? " Cela peut être d'avoir une photo dans sa poche, d'avoir sur soi un objet porte chance, de réciter une prière avant l'épreuve…

 

Faut-il prendre un traitement médicamenteux ?

Si l'on manque de confiance en soi, un petit traitement peut donner un coup de pouce. Ici, il faut viser le placebo plus que le tranquillisant. Les anxiolytiques sont à proscrire étant très toxiques pour la mémoire et la forme physique. Il en est de même pour les somnifères. En revanche, les vitamines pour la mémoire, l'homéopathie, même si leur effet n'est pas démontré, ont au moins le mérite de ne pas vous faire de mal. Alors, pourquoi s'en priver s'ils sont un soutien pour vous ?Un traitement du trac très efficace existe aussi : le bêtabloquant. Il est prescrit en cas de trac physique (tremblements, sueurs, cœur qui s'accélère) et il est très prisé des comédiens qui connaissent bien les effets du trac. Il se prend uniquement sur ordonnance (il est contre-indiqué pour les asthmatiques), et doit impérativement être testé au moins une fois auparavant… Il rend d'immenses services à ceux qui perdent leurs moyens à l'oral.

 

Dr Catherine Solano

 

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