Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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Des robots humanoïdes et animaloïdes ainsi que des jeux vidéos sont développés pour stimuler les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Ils aident également les professionnels de santé. Explications.
Nao mesure 60 centimètres, il a deux bras et deux jambes, discute et réagit au toucher… Ce robot humanoïde est conçu pour les patients atteints de troubles cognitifs, comme la maladie d’Alzheimer. Ils peuvent interagir directement avec Nao mais, ce sont les équipes soignantes qui pilotent. Ils choisissent quel logiciel le robot utilise, en fonction duquel Nao proposera des activités physiques, motrices ou cognitives. C’est donc un outil qui aide les professionnels de santé à motiver et stimuler les patients. Et les résultats sont probants. ”Quand une soignante propose un exercice physique aux patients, ils acceptent mieux avec la présence du robot,” assure Anne-Sophie Rigaud, chef de service et responsable de pôle à l’hôpital Broca à Paris et co-animatrice du Centre Mémoire de Ressources et de Recherches pour la maladie d’Alzheimer en Ile de France.
D’un point de vue cognitif aussi, Nao permet des progrès. “Nous avons étudié deux groupes de patients : l’un faisant les activités de stimulations cognitives avec le robot, l’autre sans, poursuit Anne-Sophie Rigaud. Les résultats sont meilleurs dans le groupe avec Nao.” Autre robot humanoïde : Pepper. Plus grand que Nao - il mesure 1 mètre 20 - il fonctionne avec les mêmes logiciels de stimulations physiques et cognitives. Il est actuellement à l’essai dans un projet baptisé “ROBOd’Home” soutenu par La Fondation de La Mutuelle Générale. Ce dernier consiste à tester pendant 18 mois, les bénéfices d’un accompagnement à domicile de personnes âgées par Pepper, après une hospitalisation. Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer peuvent également passer un peu de temps avec Paro. Ce petit robot - à l’aspect d’un phoque en peluche - réagit à la voix et aux caresses comme un animal de compagnie. Il secoue la tête, agite la queue ou grogne en fonction du comportement adopté par son interlocuteur. Sur le long terme, Paro diminue l’état dépressif de certains patients. Paro est aussi utilisé pour détourner l’attention des malades confrontés à des situations douloureuses, par exemple lors de prises médicamenteuses. Dernier bénéfice notable : le robot animaloïde facilite les échanges et les liens sociaux, parfois très compliqués avec la maladie d’Alzheimer. “Lors d’activités en groupe, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer discutent entre elles, explique Anne-Sophie Rigaud. Elles commencent par parler de Paro, puis des animaux qu’elles ont eu avant dans leurs vies.”
Toujours dans le registre des nouvelles technologies, les jeux vidéos sont un autre moyen pour stimuler les patients. Par exemple, le jeu “XTORP”, testé et validé scientifiquement, est désormais utilisé par les équipes médicales. Il permet à l’utilisateur d’évoluer dans un monde de réalité virtuelle. Pas de manette, il se sert de son corps pour avancer dans le jeu. Il suit l’évolution du personnage qu’il incarne sur un grand écran placé en face de lui. “Ces jeux stimulent et améliorent les fonctions cognitives pendant l’utilisation du jeu, explique Philippe Robert, directeur de l’équipe de recherche CoBTeK de l’Université Côte d’Azur qui travaille sur ces nouvelles technologies. Mais il est impossible de savoir s’il y a des répercussions sur les activités cognitives dans la vie de tous les jours. Ce qui est certain en revanche, c’est que les gens sont plus motivés et interagissent plus socialement avec le thérapeute qui les encadre.” Sans oublier que ces jeux permettent de pratiquer une activité physique tout en s’amusant.
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