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Diabète de type 1 : contrôler le taux de sucre dans le sang chez l'enfant

Publié le 19/10/17

Le diabète de type 1, appelé aussi diabète insulino-dépendant, touche environ 15 000 enfants et adolescents en  France. Des contrôles glycémiques sont nécessaires plusieurs fois par jour en se piquant le bout du doigt afin d'adapter le traitement pour éviter les complications majeures du diabète. Comment gérer au mieux le taux de sucre dans le sang de son enfant dans son quotidien et durant les vacances ?

 

Diabète de type 1 : définition

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui détruit les cellules du pancréas dont la fonction est de produire l'insuline, hormone régulant le taux de sucre dans le sang appelé aussi glycémie. Sans l'insuline, le sucre s'accumule dans le sang : c'est cette hyperglycémie qui est responsable des symptômes révélateurs du diabète, à savoir soif intense, urines abondantes et amaigrissement rapide. Le traitement de cette maladie chronique consiste donc à apporter à l'organisme l'insuline manquante, soit sous forme d'injections, soit sous forme de pompe à insuline.

Gérer le taux de sucre dans le sang à la maison

Il n'est pas toujours facile d'appliquer à la maison les conseils de l'équipe médicale qui suit votre enfant diabétique, les obstacles sont nombreux :

  • quand il est petit, ce sont les parents qui réalisent les contrôles de la glycémie ainsi que les injections d'insuline, et l'enfant peut se montrer opposant, d'autant plus qu'il n'en comprend pas le bien-fondé ;
  • l'adolescent, quant à lui, sera autonome par rapport à son traitement, mais pourra vouloir l'arrêter pour vivre normalement ;
  • l'alimentation peut également devenir un sujet litigieux quel que soit l'âge de l'enfant qui sera lassé d'être privé de certaines choses.
  • Sans compter que le stress, une infection intercurrente, le sport, déséquilibrent aussi la glycémie.


La régulation de la glycémie n'est donc pas facile à obtenir, et est pourtant primordiale. En effet, une hyperglycémie importante ou une hypoglycémie profonde peuvent se solder par un malaise voire un coma. Par ailleurs, des glycémies mal équilibrées en permanence donnent des complications à long terme en abîmant les nerfs et les vaisseaux de l'organisme.

Il ne faut donc pas hésiter à faire appel au pédiatre qui suit votre enfant régulièrement à l'hôpital ou à son équipe soignante (psychologue, diététicienne, infirmière) : ils peuvent vous aider à désamorcer une situation qui devient trop lourde à gérer en proposant de revoir l'alimentation pour que les repas redeviennent un moment de plaisir, ou proposer un groupe de paroles pour adolescents.

Il est important aussi de remontrer régulièrement aux parents et aux enfants les gestes techniques à effectuer pour les contrôles des glycémies et pour les injections d'insuline ou le maniement de la pompe à insuline.

L'éducation thérapeutique varie forcément avec l'âge de l'enfant : en grandissant, il apprendra à gérer de mieux en mieux ses glycémies et son traitement, mais ses parents doivent toujours garder une attention bienveillante pour qu'il ne sente pas abandonné.

Diabète insulino-dépendant : gérer sa glycémie à l'école

Il est important de se mettre en lien avec l'équipe qui s'occupe de votre enfant souffrant de diabète insulino-dépendant à l'école : professeurs ou instituteurs, personnel de cantine, etc. Communiquer avec eux sur le traitement de votre enfant, sur les signes d'hyperglycémie ou d'hypoglycémie et la conduite à tenir en cas de problème permet d'éviter la panique.

Il faut aussi interpeller le médecin de PMI ou le médecin scolaire pour établir un PAI (Projet d'Accueil Individualisé) qui aura été préalablement rempli par le pédiatre qui suit votre enfant : il permet de préciser les coordonnées téléphoniques des personnes à prévenir en cas d'urgence (médecin hospitalier, SAMU, parents), la conduite à tenir en cas de problème en précisant les signes qui doivent alerter, il indiquera la possibilité pour l'enfant d'aller aux toilettes sans restriction, de boire autant que nécessaire, de prendre une collation même en classe en cas d'hypoglycémie.

Selon l'âge de l'enfant, des solutions seront à trouver pour qu'il puisse être scolarisé dans les meilleures conditions possibles : avant 6 ans, la motricité fine est rarement suffisamment développée pour permettre de s'injecter tout seul de l'insuline, mais le personnel scolaire n'est pas formé à ça. Des aménagements seront à prévoir entre les parents, le médecin scolaire et l'équipe hospitalière pour que le rythme des contrôles glycémiques et des injections d'insuline soit compatible avec l'école. Dans tous les cas, sachez qu'un diabète ne peut pas être un motif de refus de scolarisation avant l'âge de 6 ans.


A noter aussi : des aménagements des conditions d'examens peuvent être envisagées pour les collégiens ou lycéens diabétiques.

 

Gérer son taux de sucre dans le sang tout seul

Le diabète de type 1 est une maladie chronique qui nécessite pour l'enfant d'être soigné et d'apprendre à se soigner afin de vivre le mieux possible avec. L'éducation thérapeutique dépend de l'âge, c'est-à-dire du développement psychomoteur de l'enfant, mais aussi de son état psychologique, de son traitement (la pompe à insuline permet beaucoup plus de souplesse au niveau du mode de vie pour peu qu'on accepte de l'avoir toujours sur soi et de savoir l'utiliser correctement). La technologie se développe de plus en plus avec notamment des applications smartphone dédiée à la gestion des glycémies.

 

Source : e-santé

Dr Christelle PIERROT médecin généraliste

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