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Glaucome : quels sont les signes ?

Publié le 16/01/18

Le glaucome est une maladie oculaire qui, en raison de l'absence de symptômes annonciateurs, doit être dépistée chez l'ophtalmologiste à partir de 45 ans, voire avant en cas de prédisposition familiale. Le point sur le dépistage du glaucome et son traitement.

Glaucome : c'est quoi exactement ? Quels sont les signes évocateurs ?


Le glaucome est lié à une augmentation de la pression intraoculaire pouvant léser le nerf optique, réduire le champ visuel et diminuer l'acuité visuelle. On distingue le glaucome aigü et le glaucome chronique.

Le premier, également appelé glaucome à angle ouvert, est rare mais sa survenue est une urgence : l'oeil devient soudainement rouge et dur, la vue devient floue avec des halos colorés autour des lumières. Il faut se rendre aux urgences ophtalmiques.

Le glaucome chronique (80% des cas de glaucomes) évolue inversement de façon lente et silencieuse, provoquant insidieusement des lésions irréversibles sans entraîner de symptômes particuliers : progressivement l'acuité de près et de loin est altérée, pouvant en l'absence de traitement mener à la cécité.

D'où le rôle essentiel du dépistage permettant de détecter précocement le glaucome chronique avant que celui-ci n'ait provoqué des lésions sévères.

Glaucome : quels examens de dépistage ? Quelles populations sont à risque ?


Le dépistage du glaucome repose sur une mesure de la pression intraoculaire, sur un fond d'oeil (évaluation de l'état du nerf optique) et sur l'examen OCT (Tomographie en Cohérence Optique), évaluant l'épaisseur des fibres nerveuses optiques comme témoin de l'état d'avancement du glaucome.

Il est recommandé à tous de consulter un ophtalmologiste tous les deux ans à partir de 45 ans, voire avant en cas de risque accru de glaucome.

C'est le cas des personnes qui ont des antécédents familiaux de glaucome. À noter que les grands myopes sont également plus à risque, les populations africaines, en cas de problème vasculaire pouvant nuire à l'irrigation sanguine du nerf optique (hypo ou hypertendus, migraineux...), de traumatisme direct ou suite à une intervention chirurgicale.

Le glaucome diagnostiqué, quels sont ses traitements ?


Plusieurs thérapeutiques sont disponibles pour traiter le glaucome. Le choix est toujours personnalisé.

  • Les médicaments sous forme de collyres : ils diminuent la pression intraoculaire. Leur emploi est contraignant car ils s'appliquent une à plusieurs fois par jour à heures régulières et peuvent provoquer des effets indésirables mais bénins (rougeurs, picotements, vertiges, etc.).
  • Les traitements par laser : ils diminuent la pression intraoculaire en facilitant l'évacuation ou en diminuant la production de l'humeur aqueuse (liquide à l'intérieur de l'oeil qui, en trop grande quantité, augmente la pression intraoculaire). L'effet est parfois transitoire.
  • La chirurgie : un petit trou dans l'iris est réalisé afin de faciliter le drainage de l'humeur aqueuse. On place un drain ou parfois une valve qui s'ouvre lorsque la pression grimpe. Cette intervention actuellement réservée en dernière intention (après échec des collyres et récidives après laser), pourrait être prochainement plus étendue afin de pouvoir traiter plus tôt les glaucomes définitivement.


On estime à plus d'un million le nombre de Français concernés : 500.000 patients environ sont actuellement suivis et traités pour leur glaucome, mais 500.000 encore sont porteurs d'un glaucome sans le savoir...

Il est donc essentiel de dépister un glaucome (en l'absence de tout symptôme visuel), car pris en charge suffisamment tôt, il n'entraîne pas de handicap visuel.

 

Isabelle Eustache

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