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Grossesse : la stimulation ovarienne

Publié le 06/02/18

Les troubles de la fertilité peuvent avoir différentes origines, parfois combinées.Les traitements proposés sont donc aussi très différents.On recourt à la stimulation ovarienne en cas de troubles de l'ovulation et dans le cadre d'une fécondation in vitro ou d'une insémination.

Dans quels cas la stimulation ovarienne est-elle proposée ?


Un traitement par stimulation ovarienne est proposé aux femmes qui présentent des troubles de l'ovulation :

  • une absence d'ovulation ou anovulation,
  • ou une anomalie de l'ovulation, ou dysovulation.


Le fait de stimuler les ovaires à l'aide d'un traitement permet d'obtenir une ovulation normale et de multiplier le nombre de follicules.

Ce coup de pouce peut suffire à un couple pour concevoir un enfant, à condition bien sûr que des ovaires capricieux soient la seule cause de l'infertilité.




La stimulation ovarienne peut également être utilisée dans le cadre d'une technique d'aide médicale à la procréation plus sophistiquée, c'est-à-dire avant une insémination intra-utérine ou une fécondation in vitro.

 

En pratique, comment se déroule le traitement par stimulation ovarienne ?


Il s'agit de traitements hormonaux, dont les protocoles sont variables.

Dans le cas d'une simple stimulation ovarienne, on recourt en première intention à du citrate de clomifène, un médicament hormonal que l'on prend par voie orale pendant 5 à 7 jours à partir du 2ème jour du cycle. Le citrate de clomifène induit une sécrétion de FSH, hormone responsable des follicules.

En cas d'échec (après 5-8 cycles environ selon les cas), on utilise un autre traitement hormonal, à base de gonadotrophines (FSH ou LH), lequel s'injecte et agit directement sur les ovaires. Ces dernières injections peuvent se faire en intramusculaire ou en sous-cutané.

Dans le cadre d'une fécondation in vitro ou insémination intra-utérine, le traitement est identique, sauf qu'il est précédé d'un traitement visant à bloquer la production hormonale, ce qui permet ensuite de contrôler totalement le cycle ovarien. Ce traitement dit de blocage s'injecte au 1er jour du cycle. Ensuite, ce sont les injections de gonadotrophines qui prennent le relais.

Enfin, lorsqu'un follicule atteint une taille suffisante, on injecte cette fois-ci une autre hormone (gonadotrophine chorionique) pour déclencher l'ovulation (libération de l'ovocyte), dans les 37 à 40 heures. On peut alors procéder à la ponction ovocytaire en vue d'une fécondation in vitro ou à l'insémination.

Stimulation ovarienne : une double surveillance s'impose...


Dans les deux cas, un suivi minutieux et rapproché est mis en place. Il repose sur des dosages hormonaux (prises de sang) et sur des échographies.

On vérifie ainsi l'efficacité du traitement hormonal sur les ovaires, on surveille la maturation des follicules, on programme les rapports sexuels dans le cadre d'une stimulation ovarienne simple et on peut aussi ajuster le traitement afin de limiter les risques d'une grossesse multiple.

Quels sont les risques de la stimulation ovarienne ?


Excepté des troubles de la vue (vision double) réversibles, le traitement par citrate de clomifène ne comporte pas d'effet secondaire.

En revanche, les injections de gonadotrophines peuvent provoquer :

  • des sensations de jambes lourdes, avec pesanteur dans le bas-ventre,
  • troubles de l'humeur,
  • légère prise de poids,
  • troubles digestifs,
  • gêne respiratoire...


Dans de rares cas, le syndrome d'hyperstimulation ovarienne se manifeste par un gonflement des ovaires et un risque de phlébite.

Mais la conséquence la plus frappante de la stimulation ovarienne est psychologique. Après tant d'attente, beaucoup d'espoirs sont placés dans ce traitement, lequel peut devenir obnubilant, comme une obsession.


A savoir : la stimulation ovarienne est contre-indiquée en cas d'antécédents d'accident vasculaire cérébral (AVC), de cancer ou de graves troubles de la coagulation.

 

Isabelle Eustache

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