Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
Ma santéSommaire
L’âge, la grossesse, l’obésité, certains sports et métiers favorisent l’incontinence urinaire chez la femme. La génétique aussi, qui compte pour près de 40% dans ce risque. Quelques gènes ont été identifiés mais le dépistage génétique des femmes à risque de troubles de la statique pelvienne -incontinence urinaire et prolapsus uro-génital- n’est pas à l’ordre du jour. En attendant, comment limiter le risque de fuites urinaires ?
Incontinence urinaire, le poids des gènes
Dans le risque d’incontinence urinaire, la génétique joue un rôle important, estimé à plus d’un tiers du risque total. Toutes les études convergent vers une prédisposition génétique dans l’incontinence urinaire d’effort (sport, éternuement etc..) estimée entre 30 et 40% (1). Dr Brigitte Fatton, gynécologue obstétricien, spécialisée en uro-gynécologie au CHU de Nîmes : « La génétique compterait pour environ 34% dans l’incontinence d’effort et pour 37% dans l’incontinence "par urgenturie" (envies pressantes d’uriner). Les facteurs génétiques en cause dans ces fuites urinaires se rapportent essentiellement à la qualité du collagène présent dans le tissu conjonctif (peau, tendons, ligaments, parois des organes et des vaisseaux sanguins) mais aussi à celle des cellules des fibres musculaires ». Le rôle délétère d’un collagène insuffisant ou de mauvaise qualité a été mis en évidence récemment. Par exemple, chez les femmes souffrant de prolapsus ("descente d'organe") génital, une diminution du nombre de certaines fibres de collagène (de type III) a été constatée et pourrait expliquer une moindre résistance des tissus aux forces d’hyperpression (pression intra-abdominale importante). D’autres travaux ont été menés chez des femmes atteintes de syndromes où existent ces anomalies du collagène et qui ont un risque d’incontinence urinaire ou de prolapsus élevé comparé à la population générale. Dans le syndrome d'Ehlers-Danlos notamment, un ensemble de maladies génétiques caractérisées par une anomalie des tissus de soutien avec une hyperlaxité (élasticité excessive) des articulations et une peau très élastique, les chercheurs ont retrouvé une anomalie de la synthèse de collagène. Dans le syndrome de Marfan - maladie du tissu conjonctif- des mutations d’un gène (nommé FBN1 qui code pour la fibrilline-1, une autre protéine comme le collagène essentielle du tissu conjonctif) ont été identifiées. De même, les femmes ayant une hyperlaxité articulaire sont plus exposées au prolapsus génital, ce qui plaide pour l’implication d’anomalies du tissu conjonctif dans les troubles de la statique pelvienne (configuration normale de l'anatomie du petit bassin et du périnée).
A quand un dépistage génétique de l’incontinence urinaire ?
Ces facteurs génétiques sont désormais connus mais il est encore impossible de désigner précisément les gènes impliqués (2). L’intérêt de ces recherches génétiques en cours serait de pouvoir dépister les femmes ayant un risque plus important de fuites urinaires et/ou de prolapsus en vue d’affiner une stratégie de prévention primaire (avant que ne surviennent l’incontinence urinaire ou le prolapsus génito-urinaire) ou secondaire, vis-à-vis des facteurs acquis (environnementaux comme l’obésité, l’accouchement etc.). Dr Fatton : « Peut-on imaginer dans le futur privilégier certaines orientations professionnelles ou sportives ou influencer le suivi d’une grossesse, le déroulé d’un accouchement ou les techniques chirurgicales de réparation de l’incontinence urinaire sur des arguments de dépistage génétique ? Pourquoi pas, mais nous n’en sommes qu’aux balbutiements ».
Incontinence urinaire, comment limiter les risques ?
Les femmes ne sont pas toutes égales vis-à-vis du risque de fuites urinaires. En attendant que la piste génétique se concrétise, autant se concentrer sur les facteurs environnementaux. C’est essentiel, car ils interviennent pour plus de 50% dans le risque d’incontinence urinaire !
Un accouchement traumatique (extraction du bébé à l’aide d’instruments, gros poids ou morphologie inhabituelle du bébé) ajoute au risque pour le périnée. Mais même sans risque particulier, un accouchement normal reste une période délicate pour la statique pelvienne. Une césarienne préventive peut être réalisée en cas de risque périnéal particulièrement important mais les indications doivent être bien posées car il persistera toujours « l’effet grossesse ». De plus, les gynécologues obstétriciens ont pour consigne de limiter l’utilisation des forceps au profit de la ventouse, moins délétère. Après quelques mois, une incontinence apparue pendant la grossesse ou en post-partum immédiat peut s’améliorer. Les fibres nerveuses se régénèrent en partie, les muscles retrouvent une certaine tonicité, favorisée aussi par la rééducation périnéale. A la ménopause cependant, avec la chute des hormones et le relâchement des tissus, l’incontinence peut réapparaître.
Marion Garteiser, journaliste santé
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
Ma santéLes directives anticipées permettent d’exprimer ses volontés en situation de fin de vie. Voici ce qu’il faut savoir.
Ma santéReste à charge porté à deux euros depuis le 15 mai 2024, tarifs en des consultations médicales en hausse. Que retenir de ces nouveautés ?
Ma santé