Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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Les fuites urinaires ne sont pas réservées aux femmes. Même si le risque d’incontinence est deux à trois fois moindre chez les hommes, ils en souffrent aussi. En cause, l’âge mais surtout les chirurgies de la prostate ou encore les AVC comme conséquences des maladies cardiovasculaires. L’incontinence urinaire au masculin ne doit plus être un tabou.
Vis-à-vis de l’incontinence urinaire, femmes et hommes sont inégaux. Ces derniers n’ont pas le risque majeur lié à la grossesse et au traumatisme obstétrical. Concernant l’incontinence au sens strict de perte des urines, sa prévalence moyenne chez la femme est de 13,1% contre 5,4% chez l’homme, tous âges confondus*.
Néanmoins, le phénomène fréquent de "gouttes retardataires" chez l’homme est souvent classé à tort dans une incontinence alors qu’il s’agit plutôt d’un problème d’évacuation dû à un faible jet d’urine, laquelle stagne alors dans le canal de l’urètre. Au final, si l’on tient compte des fuites urinaires ainsi que de l’ensemble des symptômes mictionnels (urgences/impériosités, sensations de brûlures, gouttes retardataires, polyurie/urines abondantes, pollakiurie/fréquence élevée des mictions, nycturie/uriner fréquemment la nuit…), hommes et femmes sont sur un pied d’égalité (respectivement 62,5 et 66,6 %).
Dans les deux sexes, l’âge est la première cause d’incontinence urinaire, mais contrairement à la femme, elle survient surtout dans des circonstances pathologiques chez l’homme.
Pr Pierre Costa, chef du service d’Urologie-Andrologie au CHU de Nîmes : « L’incontinence peut apparaître suite à des opérations chirurgicales sur la prostate, telle la prostatectomie radicale (ablation de la prostate pour cancer prostatique) et la résection prostatique (adénomectomie, en cas d’hyperplasie bénigne de prostate), peu importe que cette dernière ait été effectuée par résection transurétrale de prostate (élargissement du canal de l’urètre au niveau de la prostate en taillant des petits copeaux de tissu prostatique par un procédé électrique), par chirurgie ouverte ou par laser (énucléation ou vaporisation).
Le second groupe des causes possibles sont les maladies neurologiques (maladie de Parkinson, démences, sclérose en plaque, accidents avec traumatismes comme une fracture du bassin, accidents vasculaires cérébraux, para/hémiplégies) ».
La grande majorité des fuites chez l’homme sont dites par impériosité (envie pressante d’uriner). On parle alors d’incontinence par "hyperactivité vésicale". Elle est beaucoup plus fréquente avec l’avancée en âge, de 40-45% de la population aux alentours des 75 ans comparé aux 10% avant 55 ans.
Vers l’âge de 60 ans, les courbes selon le sexe s’inversent : les hommes deviennent plus nombreux à souffrir d’incontinence par hyperactivité vésicale que les femmes. C’est dû à la prévalence plus importante parmi le sexe masculin du tabagisme et des maladies cardiovasculaires, responsables d’AVC et d’hémiplégies
Pour sa part, l’incontinence d’effort est la perte d’urine lors d’un effort violent, une toux, le port de charges lourdes, une activité physique etc. Elle est due à une insuffisance du sphincter de la vessie. Elle se rencontre chez des hommes relativement jeunes, dans les suites de chirurgies de la prostate et notamment la prostatectomie radicale. Même les meilleures équipes chirurgicales ou la chirurgie assistée par robotique ont des taux d’incontinence urinaire à l’effort entre 5 et 8% pour les formes sévères, c’est à dire celles qui n’ont pas été réduites par la rééducation périnéale. Tous stades d’incontinence confondus, les chiffres sont aux alentours de 35-40%.
Pour l’adénomectomie en revanche, pratiquée chez des hommes plus âgés, le taux d’incontinence sévère est bien moindre, seulement de l’ordre de 1%.
Pr Pierre Costa : « Il ne faut pas hésiter à consulter des urologues spécialisés dans le traitement de l’incontinence. Y compris lorsque l’on est suivi par un urologue spécialisé en cancérologie ou par un oncologue, car celui-ci, très concerné par la guérison du cancer, ne prendra pas forcément toute la mesure de la gêne occasionnée par les fuites urinaires ».
Des modifications comportementales, l’utilisation de protections adaptées ou d’étuis péniens voire de pince à verge, peuvent être très utiles. Le premier des traitements reste la rééducation du périnée (périnéo-sphinctérienne). Si celle-ci n’apporte pas de réelle amélioration vis-à-vis des fuites urinaires, une vaste palette de médicaments et de chirurgies peut être envisagée, adaptée au type d’incontinence.
Source : *European Urology 50 (2006)1306-15
D’après un entretien avec le Pr Pierre Costa, chef du service d’Urologie-Andrologie au CHU de Nîmes.
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