Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Encore aujourd’hui, les femmes décèdent deux fois plus suite à un infarctus du myocarde. Le Dr Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue à l’hôpital Lariboisière (APHP, Paris) et membre de la commission Cœur de femme de la Fédération française de cardiologie, s’en explique.
A l’hôpital, les femmes décèdent deux fois plus que les hommes suite à un infarctus du myocarde. Partout est constaté un délai de prise en charge de l’infarctus plus tardif chez les femmes car elles appellent le SAMU en moyenne au moins 15 minutes plus tard. Néanmoins, ce retard d’alerte n’y est pour rien, comme l’a vérifié en 2018 une vaste étude nationale française *.
Pour y voir plus clair, le service de cardiologie de l’hôpital parisien Lariboisière participe à une vaste étude nationale jusqu’en 2019 : l’étude WAMIF**. Selon le Dr Manzo-Silberman, investigatrice principale de cette étude, « des hypothèses sont envisagées pour expliquer ce surrisque féminin, comme par exemple une prédisposition particulière à la formation de caillots sanguins (thrombose) ». Mais d’autres causes pourraient intervenir, comme la prise de contraceptifs, de nombreux paramètres biologiques ou encore le stress socio-économique. C’est que qu’explorera WAMIF, précisément chez les femmes jeunes de moins de 50 ans.
Les jeunes femmes (moins de 50 ans) sont de plus en plus nombreuses à faire des infarctus du myocarde sans que l’on sache réellement pourquoi, d’où l’intérêt de WAMIF. En effet, dans 20% des infarctus chez la femme, aucune obstruction des artères du cœur, la cause la plus classique, n’est retrouvée. Chez elles, il peut être aussi dû à la constriction soudaine d'une artère alimentant le cœur, à une déchirure spontanée ce ces artères ou encore à la prise de toxiques (cocaïne, cannabis).
Même si ces questions restent en suspens, pour l’instant en tous cas, il existe la possibilité d’agir encore plus vite en cas de suspicion d’infarctus chez une femme, comme appeler les secours plus rapidement, au moindre signe suspect. C’est l’occasion de tordre le cou à une idée reçue entendue trop souvent. Non, les signes d’un infarctus chez les femmes ne sont pas atypiques.
En réalité, « dans plus de 70% des cas, fait remarquer le Dr Stéphane Manzo-Silberman, hommes et femmes présentent les mêmes signes classiques, à savoir la sensation que l’on serre le cœur dans un étau, décrite par les médecins comme une « douleur constrictive derrière le sternum. Mais il est vrai que parfois chez les femmes, le diagnostic n’est pas évident. Cela est dû au fait que souvent chez les femmes, tout un éventail de signes se mêle à cette douleur classique, comme une fatigue, un essoufflement et/ou des palpitations ».
Source
* Manzo-Silberman S. et al. July 1, 2018Volume 262, Pages 1–8.
** Women Acute Myocardial Infarction in France
Hélène Joubert, d’après un entretien avec le Dr Stéphane Manzo-Silberman, cardiologue dans le service de cardiologie de l’hôpital Lariboisière (APHP, Paris).
Hélène Joubert, journaliste.
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