Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Chez l’homme, le cancer de la prostate est le plus fréquent : en 2013, 48427 nouveaux cas ont été dénombrés en France1. Et si le taux de mortalité recule depuis les années 90, le nombre de décès a tout de même été estimé à 8207 en 2017. La sensibilisation reste donc un enjeu de santé publique.
Située sous la vessie, la prostate est une glande masculine de la taille d’une châtaigne. Son rôle est de produire du liquide prostatique, qui entre dans la composition du sperme2. Le cancer de la prostate, lui, survient lorsqu’une de ses cellules se met à se reproduire de façon anarchique et qu’elle finit par former une tumeur maligne.
Ce type de maladie est très rare avant 50 ans. En revanche, son incidence augmente avec le temps (l’âge moyen au moment du diagnostic est de 70 ans) jusqu’à devenir presque inévitable. A 80 ans, « presque 80% des hommes ont des cellules cancéreuses dans la prostate » explique ainsi le Pr Salomon, chirurgien-urologue interrogé par le Figaro3. Mais cela ne signifie pas pour autant que tous vont en mourir.
Au début de la maladie, aucun symptôme n’est à déclarer, ce qui explique l’importance du dépistage. Si la tumeur se développe, en revanche, le malade peut souffrir de troubles de l’érection, d'éjaculations douloureuses ou de troubles urinaires : besoin fréquent d’uriner, impossibilité de le faire, impossibilité de se retenir… Ce sont ces derniers, ou d’éventuels épisodes d’hémospermie (sang dans le sperme) ou d’hématurie (sang dans les urines) qui mènent généralement au diagnostic.
Deux méthodes permettent de dépister le cancer de la prostate : le dosage de l’antigène spécifique prostatique (PSA) dans le sang ou le toucher rectal. Comme le taux de PSA peut augmenter pour de multiple raisons, son dosage reste sujet à débat dans la communauté médicale. S’il n’est pas non plus infaillible, le toucher rectal est en revanche une méthode sur laquelle les spécialistes s’accordent. Dans tous les cas, si le dépistage est positif, une biopsie vient confirmer la présence de cellules cancéreuses.
Comme ce cancer évolue très lentement - il faut quelquefois 10 à 15 ans avant que les premiers symptômes ne se présentent -, il arrive que des équipes médicales ne proposent pour commencer qu’une surveillance active de la tumeur5. Leur but est d’éviter de faire subir au patient des traitements trop agressifs tant que cela n’est pas nécessaire.
Lorsque la thérapie devient essentielle, en revanche, les solutions sont multiples6. Selon les cas, il est ainsi possible de se tourner vers la chirurgie pour une ablation de la prostate, la radiothérapie externe, la curithérapie (qui consiste à placer des implants radioactifs dans la prostate), l’hormonothérapie ou encore la chimiothérapie.
Le tabou qui entoure les cancers de la prostate ou des testicules est un vrai problème dans la lutte contre leur développement. Dans une interview au Parisien7, le fondateur de l’association française CerHom explique ainsi que les malades redoutent souvent que l’on touche à leur virilité, alors que d’anciens patients sont prêts à témoigner de leur rémission.
C’est pour briser ces peurs et mieux faire connaître les modes de dépistage, de traitement et la réalité de la vie des patients que la fondation Movember8 agit depuis 2003. Chaque année, elle lève des fonds et fournit de l’information sur la santé masculine à travers le monde. Elle pousse aussi un maximum d’hommes à se faire pousser la moustache au mois de novembre, un moyen ludique d’attirer régulièrement l’attention sur le cancer de la prostate. Et vous, vous laisserez-vous pousser la moustache ?
Louisah Tamaldi
1 « Cancer de la prostate », Santé publique France, http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-chroniques-et-traumatismes/Cancers/Donnees-par-localisation/Cancer-de-la-prostate
2 « La prostate », Institut National du Cancer, https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/La-prostate
3 « Comment savoir si un cancer de la prostate est agressif », Le Figaro, http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/10/16/19299-comment-savoir-si-cancer-prostate-est-agressif, 16.10.2012
4 « Antigène Prostatique Spécifique », Institut National du Cancer, https://www.e-cancer.fr/Dictionnaire/A/antigene-prostatique-specifique
5 « Les traitements des cancers de la prostate – s’informer avant de décider » - Brochure Cancer Info, octobre 2016
6 « Cancer de la prostate, quel traitements ? », Institut National du Cancer, https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-prostate/Traitements
7 « Traitement du cancer de la prostate : lettre ouverte à la ministre de la Santé », Le Parisien, http://www.leparisien.fr/societe/traitement-du-cancer-de-la-prostate-lettre-ouverte-a-la-ministre-de-la-sante-03-06-2017-7013976.php, 03.07.2017
8 Movember, https://fr.movember.com/?home
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