Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Relancé en novembre 2018, le dossier médical partagé (DMP) est appelé à devenir le carnet de santé de demain. C’est en tout cas le vœu du ministère de la Santé, qui s’est fixé pour objectif l’ouverture de 40 millions de dossiers d’ici à 2022. Comment le créer ? Quelle est son utilité ? Qui est autorisé à le consulter ? On vous dit tout sur cet outil numérique nouvelle génération.
Le dossier médical partagé a pour but de centraliser en un seul espace tous les documents qui concernent votre santé (ordonnances, allergies, intolérances médicamenteuses, etc.). C’est la garantie d’une meilleure coordination des soins. Il est donc utile à tous les assurés, au premier rang desquels les patients souffrant d’une maladie chronique qui voient souvent plusieurs professionnels de santé. S’ils en ont reçu l’autorisation, ces derniers ont ainsi accès à toutes les informations nécessaires à un suivi de qualité.
Le dossier médical partagé a connu deux précédentes tentatives, en 2005 et 2010. On parlait alors de dossier médical personnel. Mais l’objectif était déjà d’héberger les données de santé des assurés sur un serveur sécurisé afin de permettre un meilleur suivi médical. À la suite de problèmes techniques, ces deux premiers essais ont été abandonnés.
Si vous ne possédez pas d’ordinateur ou de téléphone portable, vous pouvez créer votre dossier avec l’aide de votre pharmacien – contre une rémunération de 1 euro. Cela peut aussi se faire avec votre médecin traitant ou lors d’un rendez-vous dans un établissement de santé (à condition qu’il soit équipé). Enfin, vous pouvez vous adresser à votre Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Dans tous les cas, pensez à vous munir de votre carte Vitale.
Il n’y a aucune obligation à créer son DMP. En avoir un ou pas n’a aucun impact sur le niveau des remboursements de soins. De même, vous pouvez à tout moment fermer votre dossier. Il sera conservé pendant dix ans, ce qui vous permettra éventuellement de le réactiver. Après dix ans, il sera définitivement détruit.
Il vous en coûtera juste un peu de temps lors de la première connexion. Vous devrez personnaliser votre mot de passe et enregistrer l’identifiant qui vous sera alors communiqué. Tous deux vous seront systématiquement redemandés ensuite. Sécurité oblige, lors de chaque nouvelle connexion, un code d’activation unique vous sera envoyé par SMS ou par mail.
Seul le médecin traitant a accès à l’ensemble du dossier. Vous pouvez toutefois autoriser d’autres professionnels de santé à y accéder, même partiellement, ou au contraire décider de bloquer son accès à certains praticiens. En revanche, la Sécurité sociale ne peut pas consulter votre dossier. Pas plus que la médecine du travail, les mutuelles, les assurances ou les banques.
Le dossier médical partagé contient l’historique de vos soins et toute autre information que vous aurez précisée, comme votre groupe sanguin, vos directives en matière de don d’organe, le nom de la personne à prévenir en cas d’accident etc. En cas de prise en charge en urgence, il aidera les urgentistes du Samu (ou n’importe quel autre médecin amené à intervenir).
Il a également été mis en œuvre dans d’autres pays européens, comme la Belgique ou l’Allemagne, où il est en service depuis plusieurs années avec succès. En Grande-Bretagne, en revanche, l’expérience du carnet de santé informatisé a été interrompue faute d’utilisation.
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