Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le carnet de santé de l’enfant a fait peau neuve. Depuis le 1er avril 2018, le nouveau modèle du carnet de santé, les nouvelles courbes de croissance et les nouveaux certificats de santé sont entrés en vigueur. La pédagogie et la prévention avant tout.
Une nouvelle fois, pas de carnet de santé dématérialisé, pas de simplification attendue en lien avec un carnet de vaccination électronique… la refonte du carnet de santé de 2006, sur les propositions du Haut Conseil de Santé Publique, touche surtout le fond et reste en « version papier ». Les modifications sont dans la droite ligne de la politique de promotion de la santé, incluant la prévention, dans tous les milieux et à tous les âges de la vie. Les messages de prévention ont donc été enrichis et actualisés pour tenir compte des évolutions scientifiques et sociétales, de la parution de nouvelles recommandations et de l’identification de nouveaux risques.
A noter, l’ajout des comptes-rendus des cinq examens bucco-dentaires de l’enfant jusqu’à 18 ans, d’une page consacrée à l’adjonction de produits sanguins, une autre aux hospitalisations et aux examens radiologiques.
Le carnet de santé est délivré gratuitement pour tout enfant lors de la déclaration de naissance (Article 2132-1 du Code de la santé publique).
Afin que le carnet joue son rôle informatif, de nombreux messages sont passés aux parents, sur la diversification alimentaire ou le bain, sur la protection contre les écrans, vis-à-vis de l’environnement, des accidents domestiques, de la mort inattendue de l’enfant, du botulisme, sur le sommeil et le couchage ou encore sur la prévention et le dépistage des troubles sensoriels.
En guise d’exemples, les messages de prévention sont très larges comme celui de privilégier les biberons garantis sans bisphénol A, d’éviter de laisser l’enfant de moins de trois ans dans une pièce où la télévision est allumée (même s’il ne la regarde pas) à l’utilisation d’un lit à barreaux sans tour de lit (risque d’étouffement). Le syndrome du bébé secoué étant une réalité, des conseils sont délivrés aux parents pour réagir face aux pleurs de leur bébé (« couchez votre bébé dans son lit (sur le dos), quittez la pièce et demandez l’aide d’un proche (famille, ami, voisin…) ou d’un professionnel »).
Enfin, afin de limiter l’exposition aux allergènes et produits chimiques présents dans l’environnement quotidien et potentiellement toxiques pour les bébés, des recommandations ont été ajoutées par rapport à l’édition de 2006 : aérer le domicile 10 minutes chaque jour, réduire le nombre de produits d’entretien et préférer les produits à composant unique, ne pas utiliser de parfums d’intérieur, d’encens ni de bougies, utiliser des jouets et articles de puériculture homologués CE ou NF et éviter l’utilisation de produits cosmétiques dans les premiers mois, tant pour le bébé que pour ses parents.
Un chapitre « surveillance médicale » à partir de l’âge de 3 mois de l’enfant prodigue des conseils et répond à la majeure partir des questions posées par les parents en cas de vomissements, de diarrhées, de difficultés à respirer ou de fièvre. Un tableau synoptique permet aussi de visualiser des repères d’introduction des aliments lors de la diversification alimentaire.
Quant aux courbes de croissance, dites de Sempé établies en 1979 à partir d’une cohorte d’enfants parisiens nés dans les années 50, elles ont laissé la place à de nouvelles, destinées à suivre la croissance des enfants bien portants et à repérer certaines maladies.
Ces courbes ont été établies par l’Inserm (unité 1153/CRESS), à partir de la surveillance de 261 000 enfants français, avec la collaboration de médecins généralistes et de pédiatres répartis sur tout le territoire métropolitain. L'édition 2018 tient compte du sexe à tous les âges, ce qui n’était pas le cas de la précédente édition qui ne distinguait pas la croissance des garçons de celle des filles avant trois ans.
Le nouveau carnet de santé de l’enfant accompagne la modification du calendrier vaccinal et l’extension des obligations à 11 vaccinations pédiatriques. Celles-ci conditionnent l’entrée en collectivité pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018.
En effet, chez les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae de type b, l’hépatite B, le pneumocoque, le méningocoque C, la rougeole, les oreillons et la rubéole sont obligatoires.
Comme pour le carnet précédent, la copie des deux doubles pages a valeur de certificat de vaccination.
Jusqu’à présent, une consultation était prévue pour le bébé dans son premier mois de vie. Le carnet 2018 entérine une consultation pédiatrique entre 6 à 10 jours après la naissance (deuxième semaine de vie). Repérer précocement d’éventuelles pathologies, rassurer la mère et les parents, informer sur l’allaitement ou d’autres préoccupations… une consultation d’autant plus justifiée que le nombre de sorties précoces de la maternité est en augmentation.
Une version numérique d’un carnet de santé est consultable à cette adresse : http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/carnet_de_sante-num-.pdf
Hélène Joubert, journaliste
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