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Le point sur les affections intestinales et les brûlures d'estomac

Les problèmes gastro-intestinaux comptent parmi les maladies les plus courantes. Et sans conteste, les plus fréquents sont les brûlures d'estomac et les inflammations de la muqueuse gastro-intestinale (gastrites). Viennent ensuite les ulcères, les dyspepsies et le syndrome du côlon irritable, mais les constipations et les diarrhées font aussi partie des affections de l'intestin les plus souvent rencontrées. Quels sont les symptômes, les causes, les traitements ? Est-ce grave ? Quand consulter ? Comment les éviter ? Faisons le point sur les deux premières.

Publié le 06/02/18

Les brûlures d'estomac : l'affection gastro-intestinale numéro 1

Les brûlures d'estomac (reflux gastro-oesophagien) sont dues à des remontées acides liées à un dysfonctionnement du sphincter gastro-oesophagien (régurgitations contenant des sucs gastriques). Ce reflux provoque des sensations de brûlure, parfois jusque dans l'oesophage, voire la gorge et la cavité buccale.

Parmi les autres symptômes :

  • Outre des régurgitations et des brûlures gastro-oesophagiennes,
  • douleurs épigastriques,
  • sensations de lourdeur après les repas,
  • enrouement, voix rauque.

Symptômes non spécifiques :

  • toux chronique,
  • nausées,
  • troubles du sommeil,
  • exacerbation des crises d'asthme,
  • bronchites chroniques.

C'est grave ? Quand consulter ?

Un reflux ponctuel est sans gravité. En revanche, si les symptômes sont intenses ou si les reflux deviennent fréquents, il faut consulter son médecin afin d'en identifier l'origine et mettre en place une prise en charge adaptée (alimentation, médicaments qui neutralisent les sucs gastriques ou inhibent leur sécrétion). À défaut, le reflux peut devenir chronique et dans certains cas favoriser le développement d'un cancer.

Pour prévenir et atténuer les brûlures d'estomac

  • Alimentation riche en protéines, en fibres et pauvre en graisses ; moins de sucre, de café et pas d'alcool, facteurs favorisant la production d'acides ; éviter les plats acides et pimentés ; éviter le chocolat, la menthe, les oignons, l'ail, le thé ; réduire le sel ; fragmenter les repas ; ne pas se coucher et éviter les positions voûtées après les repas ; effectuer des promenades digestives ; boire un grand verre d'eau en cas de douleurs aiguës.
  • Éviter les compressions de l'abdomen (vêtement serré, ceinture) ; lutter contre le surpoids.
  • Arrêt du tabac, facteur qui fragilise les muscles et favorise le reflux.
  • Pratiquer une activité physique.
  • Gestion du stress.
  • Dormir en position torse surélevé.
  • Traiter toute infection de la muqueuse gastrique due à Helicobacter pylori.

L'inflammation de la muqueuse gastro-intestinale (gastrite)

Très courante sous sa forme chronique, surtout après 50 ans, la gastrite est le plus souvent liée à une infection bactérienne de l'estomac due à Helicobacter pylori. Il peut aussi s'agir d'une inflammation auto-immune (réaction de l'organisme contre ses propres constituants) ou à une agression chimique : médicaments, alcool, tabac... Le stress semble aussi jouer un rôle.

Les symptômes sont peu spécifiques : sensation d'oppression gastrique et douleurs abdominales accompagnées d'une perte d'appétit, de nausées, vomissements, ballonnements, brûlures d'estomac.

C'est grave ? Quand consulter ?

La gastrite induite par Helicobacter pylori peut se compliquer en ulcère gastro-duodénal, plus rarement en carcinome dans l'estomac ou, encore plus rarement, de saignements gastro-intestinaux pouvant entraîner anémie et fatigue intense. Le traitement de la gastrite chronique dépend de son origine et repose sur les antibiotiques en cas de gastrite bactérienne. En complément, des médicaments peuvent être prescrits pour neutraliser les sucs gastriques ou inhiber leur sécrétion. Parallèlement, tout médicament irritant la muqueuse gastrique est à proscrire, comme certains analgésiques.

La prévention : lutter contre le stress, réduire la consommation d'éléments favorisant la sécrétion de suc gastrique (alcool, tabac, agrumes, café...).

Enfin, en cas de prise d'analgésiques au long cours, en discuter avec son médecin.

Source : e-santé

Isabelle Eustache

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