Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
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Il y a une cinquantaine d'années encore, la goutte était une maladie devenue plutôt rare. Or aujourd'hui, les crises de gouttes font souffrir de plus en plus de Français. Comment repérer cette maladie rhumatismale, la traiter et comment prévenir les récidives ?
Fréquente au cours des siècles passés, la goutte s'est progressivement faite plus discrète.
Or depuis une cinquantaine d'années, on assiste à une recrudescence de cette maladie rhumatismale. Avec 600.000 personnes touchées aujourd'hui, le nombre de cas de gouttes a doublé en France depuis 1970. En cause, l'évolution de notre mode d'alimentation (trop riche, trop sucrée, trop alcoolisée) qui favorise les excès d'acide urique à l'origine de la goutte.
La goutte se manifeste par des douleurs articulaires très vives, survenant par crises et débutant souvent la nuit. L'hypersensibilité dans les articulations, touchant le plus souvent la base du gros orteil, peut aller jusqu'à empêcher de poser le pied par terre, voire rendre insupportable la simple présence d'un drap sur le pied. La goutte peut aussi toucher le dos du pied, la cheville, le genou, parfois aussi le poignet ou les doigts.
C'est généralement la survenue d'une crise de goutte qui révèle la maladie.
Cette maladie est due à une accumulation d'acide urique dans le sang, favorisant la formation de cristaux d'urate de sodium dans les articulations. L'organisme produit lui-même de l'acide urique, mais cet élément provient aussi de la dégradation de certains aliments, comme le gibier, les abats, les viandes en sauce, les coquillages et certains alcools.
La goutte aurait également une origine génétique : certaines personnes éliminant plus difficilement l'acide urique ou produisant de l'acide urique en excès. L'âge, certaines maladies (insuffisance rénale, leucémies) et certains médicaments augmentent également le risque de souffrir de la goutte.
La douleur est soulagée à l'aide de médicaments anti-inflammatoires et d'antalgiques. Attention, pas d'aspirine, molécule qui interfère avec l'élimination urinaire de l'acide urique. On peut également recourir à des applications de glace sur l'articulation douloureuse.
La colchicine, malgré des effets secondaires en cas de surdosages (diarrhées), est très efficace pour traiter les crises de gouttes. Et celle-ci sera d'autant plus efficace qu'elle est prise tôt, dès le début des symptômes.
Il existe un traitement hypo-uricémiant, permettant de prévenir la récidive des crises de gouttes. Mais la prévention repose sur des mesures diététiques, visant notamment à limiter les aliments contenant des purines, substances dégradées en acide urique : alcool, bière sans alcool, abats, anchois, fruits de mer, asperges, épinards, légumineuses. Mais aussi en limitant les boissons sucrées (2).
On recommande également de boire beaucoup d'eau pour favoriser l'élimination de l'acide urique par les reins (1).
Isabelle Eustache
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