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Les 5 règles à connaître pour préserver ses reins

Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, être à l’écoute de son corps en surveillant tout signe faisant suspecter une hypertension ou un diabète, ces maladies favorisant la survenue d’une insuffisance rénale chronique… Voici les cinq règles fondamentales d’hygiène de vie pour conserver une fonction rénale efficace, le plus longtemps possible.

Hélène Joubert Journaliste.
Publié le 11/12/19
Temps de lecture 4 min

Se bouger pour ses reins

L’activité physique est en soi un médicament. Son effet, notamment celle dite d’endurance, sur le maintien d’une corpulence normale (IMC compris entre 18,5 et 25 kg/m2) est essentiel. En effet, le surpoids est un facteur de risque d’insuffisance rénale. En outre, elle participe de l’entretien de la musculature, de la réduction d’une pression artérielle trop élevée ainsi que du contrôle du taux de sucre dans le sang (glycémie). Tout ceci limite la dégradation de la fonction rénale.

En pratique, le Programme national nutrition santé recommande 10 000 pas quotidiens ou 30 minutes d’activité physique par jour et de ne pas rester sédentaire, c’est-à-dire plus de 48 heures sans faire de « sport ».

Boire, suffisamment mais sans excès

1,5 litre de boissons par jour est l’étalon-or concernant les apports liquidiens (excepté chez les personnes dialysées), gage de conserver ses reins en bonne santé. Une répartition sur la journée est préférable. Concrètement, les apports quotidiens se répartissent ainsi, de manière à équilibrer entrées et sorties : 1,5 litre de boissons, 0,6 litre d’eau apporté par les aliments et 0,4 litre d’eau oxydée issue de la décomposition de ces mêmes aliments. 1,5 litre d’eau est éliminé dans les urines, 0,8 litre via la sueur et la respiration et 0,2 litre dans les matières fécales.

Chez les personnes âgées, la sensation de soif est souvent altérée. C’est pourquoi les urines sont très concentrées en déchets, témoignant d’une prise de boissons insuffisante.

Ne pas bouder les protéines

Avec les protéines (viandes, volailles, œufs, poissons, produits laitiers, légumes secs), tout est question de mesure. Nutriment indispensable à l’organisme, elles ne doivent cependant pas être consommées en excès, ce qui entrainerait une surcharge de travail pour les reins. 45 à 65 g de protéines journaliers sont recommandés pour les adultes dont le poids est compris entre 55 et 80 kg. Cela correspond à une ration de 0,8g/kg de poids corporel et par jour pour un adulte jeune (plutôt entre 1 à 1,5g/kg/j pour les seniors).

Or, les Français sont trop gourmands et ils en consomment en moyenne 85g par jour. Pour information, on trouve 32g de protéines dans une escalope de poulet et 10g dans une tranche de jambon.

De plus, fruits et légumes doivent faire partie d’une alimentation variée et équilibrée. Quant au sel, il faut avoir la main légère sur la salière mais également être parcimonieux avec les aliments transformés qui en contiennent souvent une quantité non négligeable. Le sel perturbe le mécanisme de filtration rénale et peut favoriser l’apparition d’une hypertension artérielle. La quantité à ne pas dépasser est de 8g/jour pour les hommes adultes et de 6,5g/ jour pour les femmes.

Un risque cardiovasculaire sous surveillance

Une obésité, un diabète, une athérosclérose (formation de plaques d’athérome constituées de lipides au niveau des artères) et/ou une hypertension artérielle vont souvent de pair avec une insuffisance rénale chronique. Le contrôle de ces pathologies associées (comorbidités) est susceptible d’éviter ou de retarder l’apparition d’une insuffisance rénale chronique.

En cas de facteur de risque, le contrôle de la pression artérielle, d’un excès de HDL cholestérol (hypercholestérolémie), d’une insuffisance cardiaque, d’une artérite des membres inférieurs permet d’agir pour limiter la progression des lésions cardiaques et vasculaires, et donc limiter la dégradation de la fonction rénale.

Attention aux substances toxiques pour le rein

Le tabac, en tant que facteur de risque cardiovasculaire, est délétère pour le rein. Non seulement les métaux lourds qu’il contient créent des lésions des tubules rénaux où se constitue l’urine définitive, mais il augmente la pression sanguine dans les néphrons (unités productrices d'urine).

Des médicaments peuvent également être nocifs pour la fonction rénale, et en premier lieu, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), en prise régulière ou prolongée ou à fortes doses. C'est aussi potentiellement le risque avec les produits de phytothérapie et les herbes chinoises, à consommer avec précaution.

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