Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Les maux de tête sont monnaie courante. Quand ils sont occasionnels, de l’aspirine ou du paracétamol suffisent. Mais quand les maux de tête sont brutaux ou quand ils sont chroniques, il devient nécessaire de consulter. Quatre cas de figure doivent vous alerter.
Qui n'a jamais pris d'aspirine ou de paracétamol dans ce but ? Rares sont ceux et celles qui n'ont jamais eu de maux de tête : le phénomène est le plus souvent très banal.
Tant qu'il reste occasionnel et supportable, il n'est pas nécessaire de consulter votre médecin, surtout si l'aspirine ou le paracétamol sont efficaces. Mais dans quatre autres cas de figure, il faut consulter pour établir un diagnostic et choisir le traitement le plus adapté :
Quand le mal de tête débute brutalement, comme un coup de tonnerre, et que le niveau de la douleur est insupportable, il faut craindre une urgence et se faire emmener à l'hôpital sans attendre, voire ne pas hésiter à appeler le SAMU.
Ce type de douleur évoque en effet une hémorragie méningée ou une rupture d'un anévrisme vasculaire cérébral qu'il faut pouvoir traiter au plus vite à l'hôpital.
Des explorations devront être rapidement faites pour poser le diagnostic et mettre en place le traitement le plus adapté.
Ils constituent aussi une forme d'urgence neurologique. Les douleurs sont relativement récentes et s'aggravent, en faisant de plus en plus mal. La crainte qu'un processus soit en train de se développer dans la tête nécessite une hospitalisation sans attendre.
Les diagnostics pouvant alors être évoqués sont infectieux (méningite, encéphalite, abcès), inflammatoires (phlébite, maladie de Horton) ou tumoraux (cancers, autres tumeurs).
Si les deux premiers cas de figure sont rares et représentent heureusement moins de 10 % des cas rencontrés, cette troisième possibilité est très fréquente (pratiquement 80 % des cas). Le diagnostic est très simple, car à l'évidence le tableau est très différent de ceux précédemment décrits. Il s'agit de douleurs permanentes, en place du matin au soir et du soir au matin.
Dans quelques cas, un traumatisme crânien est retrouvé et l'on parle alors de « céphalée du syndrome post-traumatisme crânien ».
Il faut savoir que dans le cas de ces douleurs chroniques quotidiennes, tout examen complémentaire est inutile car on ne trouve jamais rien. Il faut en revanche s'attacher à rechercher toute solution pouvant vous soulager, la « solution efficace étant la bonne ».
Il faut impérativement consulter votre médecin traitant car le diagnostic le plus probable est celui d'une migraine, la crise durant de quelques heures à 48 heures. Des facteurs déclenchants sont alors à rechercher comme l'anxiété, les émotions, le surmenage, les contrariétés, voire les joies. Des facteurs alimentaires peuvent également être retrouvés comme le chocolat, l'alcool, les produits laitiers et certains produits exotiques (le classique syndrome du restaurant chinois).
Et surtout, ne souffrez pas pour rien ! Il existe aujourd'hui des traitements très efficaces.
Trois autres diagnostics pourront être recherchés, si dans votre cas il ne s'agit pas de crise de migraine typique :
En synthèse, trois questions vous permettront de vous faire une idée du diagnostic et d'agir en conséquence :
Si vous avez mal depuis peu, que cela a commencé comme un coup de tonnerre ou que cela augmente sans arrêt : c'est une urgence.
Inversement, si vous avez mal depuis toujours et tout le temps, il s'agit probablement d'une céphalée de tension ou si votre douleur évolue par crise, une migraine est probable.
Enfin si la douleur est modérée et occasionnelle, il ne faut pas s'en faire et se soigner tout seul !
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