Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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La maladie coeliaque, également appelée intolérance au gluten, n’est pas uniquement la maladie de l’enfant. Les deux tiers des cas de maladie coeliaque sont diagnostiqués aujourd’hui chez les adultes, avec un pic de fréquence entre 20 et 40 ans. Les explications du Pr Christophe Cellier, chef de service à l’hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et co-auteur des recommandations européennes sur la maladie coeliaque destinées aux médecins.
La maladie coeliaque est fréquente : elle touche entre 0,5 et 2 % de la population. Cette maladie potentiellement grave de l’intestin grêle est d’origine immunologique. Le gluten, protéine présente dans les farines, déclenche une réaction exagérée du système immunitaire, d’où une inflammation qui détruit la muqueuse intestinale, empêchant l’absorption des nutriments. Les conséquences sont nombreuses, potentiellement graves et peuvent même concerner des organes comme le foie et les voies biliaires.
Alors que l’on a longtemps pensé que la maladie coeliaque se manifestait et se découvrait tôt dans la vie, au moins deux cas sur dix sont découverts à un âge tardif, passé l’âge de 60 ans. Car chez l’adulte, le diagnostic est moins souvent évoqué que chez l’enfant. « Le diagnostic est posé dix ans en moyenne après les premiers symptômes chez les adultes, précise le Pr Cellier. La maladie coeliaque n’est plus la maladie de l’enfant. Deux tiers des cas sont maintenant diagnostiqués chez les adultes, avec un pic de fréquence entre 20 et 40 ans. »
Si le diagnostic tarde à être évoqué et posé chez l’adulte, c’est parce que « 80 % environ des formes de la maladie sont atypiques, avec des symptômes extra-digestifs, indique le spécialiste. Et l’on constate parfois tout au plus une fatigue ou une anémie, voire aucun symptôme ».
C’est pourquoi il faut penser à l’intolérance au gluten en cas d’ostéoporose précoce, d’anémie inexpliquée, de troubles de l'équilibre et de la coordination des mouvements d’origine neurologique (ataxies), de migraines résistantes, de rhumatismes, de diarrhées ou de douleurs abdominales inexpliquées, ainsi que de troubles neurologiques liés à des carences en vitamine B12, d’aphtes buccaux qui récidivent, etc. De plus, le Pr Cellier ajoute : « Contrairement à une idée reçue, la prise de poids n’élimine pas la maladie ! ».
Ils se trouvent en vente libre, sans prescription médicale, dans les pharmacies. Aucune société savante ne les recommande en pratique courante.
Cependant, « leur éventuel intérêt serait, précise Christophe Cellier, avant de débuter un régime sans gluten, de faire le distinguo entre une véritable maladie coeliaque et une hypersensibilité au gluten. Les plus fiables sont ceux qui testent les anticorps anti-transglutaminase et un déficit en IgA. D’autres testent les anticorps anti-peptide déamidé de la gliadine. Ils affichent globalement de bonnes sensibilités et spécificités, mais ne dispensent pas d’une prise de sang en laboratoire. »
En effet, le diagnostic médical est posé après le dosage d’anticorps spécifique de la maladie anti-transglutaminase tissulaire (IgA et IgG anti-tTG). S’il est positif (ou s’il est négatif mais avec des symptômes très évocateurs de la maladie), la maladie est confirmée en pratiquant des prélèvements de la muqueuse du duodénum (biopsies duodénales réalisées au moyen de gastroscopie et coloscopie réalisées sous anesthésie générale) au cours d’une gastroscopie et coloscopie réalisées sous anesthésie générale qui révèlent alors une atrophie des villosités de l’intestin, ces replis qui permettent l’absorption des nutriments.
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