Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Le traitement hormonal de la ménopause a énormément fait parler de lui ces dernières années. De nombreuses informations souvent contradictoires ont circulé. Le contexte actuel est celui d'un traitement hormonal discrédité et qui fait peur aux femmes. Quel bilan aujourd'hui ? Listons simplement les avantages et les inconvénients du traitement hormonal de la ménopause.
Avant les résultats de l'étude WHI d'août 2002, il était de notoriété publique que le THS diminuait de 50% le risque cardiovasculaire. L'étude WHI concluait au contraire à un risque augmenté (risque = 1,3).
Mais la cohorte WHI était une cohorte de femmes âgées de 64,5 ans en moyenne.
Depuis 2002, de nombreuses études (y compris l'étude des femmes jeunes de la WHI elle-même) ont conclu soit à une non augmentation du risque, soit effectivement à une diminution du risque cardiovasculaire.
Un point fondamental : la diminution escompté du risque cardiovasculaire suppose que le THS soit administré à des femmes «jeunes», c'est-à-dire dans les premières années d'avènement de leur ménopause.
La plus récente étude (la KROANES study) confirme ce qui est indiqué ci-dessus.
Cette hausse du risque cardiovasculaire est prévenue par une recherche des facteurs de risque et par une surveillance personnalisée (obésité, hypercholestérolémie, diabète, tabagisme...).
Par ailleurs, cet effet cardiovasculaire du traitement hormonal de la ménopause varie en fonction du type d'hormones utilisées et du mode d'administration. Il est absent avec de la progestérone naturelle et avec une administration cutanée (patch), comme prescrit en France !
Il semble, dans les études anglo-saxonnes, que ce risque augmente en fonction de la durée du traitement, à partir de la 4e année de traitement.
En France, l'étude E3N (Inserm) ne confirme pas ce risque lorsqu'on utilise la progestérone naturelle : c'est celle qui est majoritairement prescrite en France.
En effet, le risque de cancer du sein très légèrement augmenté retrouvé dans beaucoup d'études internationales est le fait de cohortes de femmes traitées avec des molécules de progestatifs différentes de la molécule humaine.
Dans tous les cas, un dépistage régulier et personnalisé du cancer du sein s'impose à toutes les femmes ménopausées (qu'elles reçoivent ou non un THS).
L'augmentation du risque de cancer du sein n'existe pas d'après les données françaises lorsqu'on utilise la molécule de progestérone humaine, identique à celle sécrétée par les ovaires avant la ménopause.
En conclusion, les inconvénients du THS (cardiovasculaire et cancer du sein) qui ont été largement repris dans les médias à partir de l'étude américaines de 2002 (la WHI), ne sont pas retrouvés en France chez des femmes lorsqu'elles débutent leur traitement de la ménopause tôt, dans les premières années de ménopause.
En attendant que les autorités décident de réhabiliter ce traitement, la décision de suivre un traitement hormonal de la ménopause doit se faire au cas par cas, en fonction des facteurs de risque de chaque femme. Aux femmes de s'informer et de prendre la décision, le médecin étant là pour aider, non pour imposer.
Source : e-santé
Isabelle Eustache
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