Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Quand un enfant refuse de manger, quel que soit son âge, c'est toujours une source d'inquiétude pour les parents. Inquiétude qui dégénère souvent en conflits. Comment gérer la situation ?
C'est elle qui doit vous servir avant tout de référence.
Cette courbe de taille - poids (qui est dans son carnet de santé) s'infléchit vers le bas ? Le petit n'a pas pris assez de poids ou il a maigri ?
Direction le pédiatre immédiatement pour élucider ce qu'il se passe et détecter une éventuelle maladie.
Sa courbe de poids est normale ? Pas d'inquiétude à avoir. Mettez vos angoisses de côté.
Et obligez-vous à éviter les conflits qui ne feront qu'aggraver la situation.
Qu'il ait 2 ans ou 10 ans, un enfant a le droit de ne pas avoir toujours faim !
Il a, depuis sa naissance, un système de régulation dans son cerveau qui fait qu'il se nourrit spontanément selon ses besoins énergétiques. Il sait inconsciemment ce dont il a besoin.
En le forçant quand il refuse de manger, vous allez dérégler ce système de régulation qui lui envoie les bons signaux de faim et de satiété.
La stratégie « une cuillère pour papa, une cuillère pour maman » quand il est tout petit, l'obligation de terminer son assiette sous peine d'être privé de dessert, de console ou de télé quand il est plus grand, sont catastrophiques pour son équilibre alimentaire et sa santé future.
En effet, si votre enfant mange pour vous faire plaisir ou éviter une punition alors qu'il n'a plus faim, il ne reconnaîtra plus les signaux envoyés par son cerveau.
Forcer un enfant à manger est la bonne façon de le conduire sur le chemin de l'obésité ou de l'anorexie !
Ainsi il y aura moins de gâchis si votre enfant refuse de manger ce qu'il y a dans son assiette. Et c'est aussi le meilleur moyen pour qu'il la termine.
S'il n'en a pas assez, s'il en redemande, vous le resservirez.
Un enfant, quel que soit son âge, a besoin de régularité dans sa vie, tant pour ses heures de coucher et de lever que pour ses repas.
S'il dîne très tard, il refusera de manger au petit déjeuner car il n'aura pas terminé de métaboliser ce qu'il a consommé la veille et il n'aura pas faim.
Toute sa journée s'en trouvera alors déséquilibrée : il réclamera à manger dans la matinée, ce qui risque de lui couper l'appétit pour le déjeuner. Du coup, il prendra un trop gros goûter et il refusera de manger au dîner.
Ce sont de véritables coupe-faims !
Si votre enfant a grignoté des bonbons ou bu un soda ou un jus de fruit avant un repas, ne vous étonnez pas qu'il refuse alors de manger. Le sucre contenu dans ces produits a fait augmenter sa glycémie. Ce qui l'empêche d'avoir normalement faim.
Les bonbons, sucettes et autres sucreries, c'est toujours après le repas, jamais avant.
Quant aux sodas et aux jus de fruits sucrés, moins il en boira, mieux il se portera. Un verre de temps en temps, c'est tout ! Sinon, c'est d'eau (ou de lait) dont il a besoin.
Vous l'avez bien éduqué lors de sa diversification alimentaire. À 3 ans, il mangeait de tout, il ne renâclait pas sur les épinards ou les navets et la super maman que vous êtes en était très fière.
Et puis un beau jour, il s'est mis à refuser de manger tel ou tel légume.
C'est une de ses façons de s'affirmer, tout à fait normale dans son évolution.
Mais si vous entrez dans un « conflit épinards » avec lui ou si vous le félicitez et le récompenser d'avoir bien voulu en manger, alors il va découvrir le pouvoir qu'il possède sur vous (vous énerver, vous mettre en colère, vous rendre heureuse) et il ne cessera d'en jouer.
Ne remplacez pas les épinards par une purée faite spécialement pour lui. N'insistez pas, ne faites aucun commentaire. La prochaine fois, faites une omelette aux épinards et servez-la sans en parler.
Il refuse de manger la blanquette que vous avez amoureusement cuisinée ? Ne dites rien mais ne lui offrez rien d'autre.
Pendant ces périodes de conflits alimentaires, ne perdez surtout pas votre calme ni votre autorité. C'est vous qui dirigez l'alimentation de la famille, pas votre enfant.
Pas de commentaires sur son appétit, pas de récompense s'il mange, encore moins de punition s'il ne mange pas.
Ne vous angoissez pas : il ne va pas tomber malade s'il ne mange pas de viande et/ou de légumes pendant quelques jours. Et quand il vous exaspère, allez passer votre rogne ailleurs que devant lui.
Mais... il faut que vous ayez la conscience tranquille. Si votre enfant vit avec une sucette dans la bouche, si pour avoir la paix vous cédez à coups de sucreries, autrement dit, s'il est imbibé de sucre, c'est à vous qu'il faut vous en prendre quand il refuse de manger !
Source : e-santé
Paule Neyrat, Diététicienne
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