Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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Après le traitement hormonal substitutif de la ménopause, on a accusé la pilule d'être cancérigène.
Cette suspicion s'ajoute à la crainte des femmes de prendre du poids.Qu'en est-il réellement ? Ces inquiétudes sont-elles justifiées ?Nous avons interrogé le Dr David Elia*.
Depuis que les pilules sont minidosées, c'est-à-dire en-dessous de 30 mcg d'éthinyl estradiol, la prise de poids qui est crainte par toutes les femmes n'est pas vérifiée. La plupart des études consacrées à ce sujet n'a montré que des variations extrêmement minimes, en plus ou en moins, de quelques centaines de grammes. Sont-elles dues à une modification corporelle (davantage de tissus graisseux, moins de muscles) ? Les études ne le démontrent pas.
Ainsi, d'une façon générale, avec les pilules minidosées, il n'y a pas de prise de poids notable. Et c'est effectivement ce que l'on constate en consultation, puisqu'on pèse les femmes avant la mise sous pilule et six mois plus tard.
Toutefois, dans les rares cas où il existe une prise de poids notable de 2 ou 3 kilos, il ne faut surtout pas l'accepter. On doit alors rechercher des causes par un bilan glycémique et lipidique. On peut ainsi trouver des anomalies constitutionnelles, comme un taux élevé de cholestérol, de triglycérides ou un diabète, lesquelles expliquent la réelle prise de poids.
Il y a un autre test à faire. Prenons l'exemple d'une femme ayant pris 2 ou 3 kilos, trois mois après avoir débuté la pilule. On lui propose de stopper sa pilule, sous couvert d'une autre contraception (stérilet, préservatif, spermicide
) et on surveille son poids. Si effectivement, sans faire d'effort, elle perd les 2-3 kilos récemment pris, c'est que la pilule est bien en cause.
On s'oriente alors vers des pilules ne contenant pas d'oestrogène, comme les microprogestatifs qui sont à prendre en continu ou vers l'implant cutané ou un stérilet.
Aujourd'hui, aucune étude n'est capable de le démontrer. Pourtant, des experts du CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) ont annoncé que la pilule pouvait être considérée comme cancérigène. Or, ils se sont basés sur des études critiquables dans leur méthodologie (par définition on ne peut pas faire d'étude randomisée, croisée, versus placebo). En fait, il n'y a rien de nouveau. On assiste aujourd'hui à un retour en arrière réactionnaire qui remet en cause, sous couvert d'alibi médical, certains progrès de la condition des femmes que la médecine a autorisés. Concernant le cancer de l'endomètre, sa fréquence est moindre chez les femmes qui ont pris la pilule. C'est prouvé scientifiquement. Il en est de même pour le cancer de l'ovaire.
Finalement, on observe plutôt une diminution du risque des cancers de l'endomètre, de l'ovaire et de l'utérus, chez les femmes sous pilule.
Source : e-santé
Isabelle Eustache
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