Santé mentale des jeunes : l’état d’urgence ?
La santé mentale des 11-24 ans ne cesse de se dégrader. Les explications et les conseils du Pr Florian Ferreri, psychiatre.
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La polyarthrite rhumatoïde est le rhumatisme inflammatoire le plus fréquent, touchant 50 millions de personnes dans le monde, dont 200.000 Français. Cette maladie grave qui entraine un handicap sévère et réduit l'espérance de vie en l'absence de traitement a bénéficié ces dernières années de progrès thérapeutiques considérables. La rémission est-elle aujourd'hui possible et comment y parvenir ? Le point avec le Pr Marie-Christophe Boissier, Chef du service de rhumatologie de l'hôpital Avicenne, Directeur de l'EA422 de l'Université Paris 13 et chercheur à l'Inserm.
Contre cette maladie, d'énormes progrès thérapeutiques ont été réalisés. À l'heure actuelle, les traitements ont pour objectif de mettre le patient en rémission et ainsi d'améliorer sa qualité de vie. En effet, on ne sait pas guérir la polyarthrite rhumatoïde. En revanche, la rémission est un objectif raisonnable et nous disposons d'un certain nombre de moyens, notamment médicamenteux.
Outre des antidouleurs à la demande, des corticostéroïdes à petites doses et des injections articulaires (ou infiltrations) pour soulager le patient, le traitement le plus classique repose sur un immunosuppresseur, le méthotrexate, administré à petites doses une fois par semaine. Il n'est cependant pas efficace chez tout le monde. On peut alors utiliser à la place un autre immunosuppresseur : l'Arava® ou la Salazopyrine®.
Chez les personnes qui ne répondent pas à ces médicaments et qui continuent donc à avoir des poussées, on peut prescrire en plus un traitement ciblé, également appelé biothérapie. «Il en existe 9 différentes, dont 5 appartiennent à la famille des anti-TNF», précise le Pr Boissier. «Toutes ces biothérapies s'administrent par voie injectable sous-cutanée ou en perfusion intraveineuse. Elles sont souvent très efficaces, avec un effet positif dans les ¾ des cas, mais elles n'entrainent une rémission que dans ¼ des cas.»
L'objectif étant précisément la rémission, c'est-à-dire l'arrêt de l'évolution de la maladie et de la destruction des articulations, «on peut être amené à changer une biothérapie pour une autre. Il reste toutefois toujours des patients non répondeurs.» Pourquoi ? «Parce qu'ils ne sont pas sensibles au blocage de l'une des voies de l'inflammation utilisée par les biothérapies, tandis que d'autres, les ¾ des patients sans effet, développent des anticorps contre les molécules des biothérapies, comme cela a bien été démontré pour les anti-TNF».
C'est ainsi que les recherches sont actuellement très actives pour contourner ce problème, via notamment des stratégies de vaccination.
Le Pr Marie-Christophe Boissier nous explique que si les médecins se mettent d'accord sur des critères de rémission de plus en plus exigeants, on peut encore aller plus loin. En effet, «même si l'on croit le patient en rémission, l'échographie des articulations montre qu'une inflammation articulaire avec épanchement persiste dans les ¾ des cas, signifiant que la rémission n'est pas cliniquement complète. Se pose alors souvent la question délicate de savoir quand arrêter une biothérapie qui s'est révélée efficace. En fait, même après plusieurs mois de rémission apparente, on ne sait pas sélectionner les cas qui permettront l'arrêt définitif du traitement.» C'est un autre sujet de recherches intensives auquel participe le Pr Boissier à l'Inserm UMR 1125 : mettre au point des thérapies qui permettront non seulement la rémission, mais aussi la guérison (www.univ-paris13.fr/li2p).
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